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25 septembre 2015 5 25 /09 /septembre /2015 18:17
Lorsque l'enfant paraît...

« A y’ est ! » comme disent les enfants quand ils jouent , mais là , ce n’est plus un jeux c’est du dernier…

Bon , tout la complexité de la chose est d’annoncer une naissance sans tomber sur les écueils faciles de la fausse modestie ou de la tentation de l’orgueil. Ce qui laisse une marge assez importante si on a suffisamment d’imagination.

Depuis vendredi matin, Papa, c’est encore loin quand je serai grand ? est proposé à la vente, 136 pages, 12 euros, un format 20.3 x 13.3, les amateurs de statistiques calculeront le prix de la pages en fonction du format si cela fait plaisir… A noter que ce roman fait partie des 68 nouveaux romans de la rentrée littéraire 2015 et avec cette information on saura tout, ou presque.

Pessoa aimait dire qu’écrire était comme explorer le monde des limbes : une vie entre l’imaginaire et la réalité. Ecrire, c’est vivre plusieurs vies , c’est matérialiser des rêves pour les partager. Tout le monde sait que je suis un rêveur , je pense que dans le monde dans lequel j’habite et qui n’existe que dans ma tête, est le résultat non d’une profonde réflexion sur la réalité ou une quelconque mélancolie ou une frustration, non, c’est le résultat d’une lenteur d’esprit.

Je ne sais pas être rapide, pire, je ne peux pas être rapide ; à l’heure d’internet et de la parole facile, je ne peux répondre à une question aussi rapidement que vous.

La lenteur a cependant ses vertus , celles qui permettent dans l’abîme du cheminement où s’égarent les pensées, dans un labyrinthe où moi seul m’y perd, , est de nuancer et de vivre plusieurs vies avant de répondre. La lenteur est un défi au temps , elle est sans doute la seule pirouette ou la seule compensation que j’ai pu trouver.

Ecrire un livre est un acte solitaire. Le publier est une aventure collective, c’est une histoire de rencontre , rencontre avec Fabien Muller et Philippe Nonie. Deux personnes extraordinaires, qui ont eu une immense patience, surtout Philippe, avec moi. Un immense Merci !

Voilà, maintenant, ce livre ne m’appartient plus, je le laisse aux lecteurs, aux appréciations, aux j’aime/j’aime pas. Le proposer au public est un risque de se dévoiler , de se mettre en avant alors que je préfère l’ombre et la compagnie de mes songes. Peu importe ce que vous en ferez ou en penserez, j’accepte même les plus violentes critiques, mais il y a une chose que me ferait mail : l’impression d’avoir trahi mes proches et le souvenir de mon père. Rien ne pourra le ramener et la poussière recouvrira toujours la dalle qui sert de tombe. Mais je veux croire d’où il se trouve maintenant, qu’il me trouvera certaines indulgences qui sauront être partagées avec ma famille.

Je vous le laisse, prenez le, lisez le, mettez-le en évidence dans votre bibliothèque car la couverture est sympa, laissez le prendre la poussière, posez le sur le coin d’une table, oubliez le dans un bistrot , volez le à la bibliothèque, faites-y prendre l’air, la lecture est un plaisir sans cesse renouvelé. Et son auteur retournera dans les limbes de Pessoa .

Ps : parfois , à la grande exaspération des autres, je me laisse couler dans une de mes rêvasserie, ce qui me vaut des remontrances. Cet été chez Raymonde, à table, me voici parti dans un de ces silences. A table on m’ attend …. Raymonde dit alors :

  • Regardez, Christian travaille…..

Je vous embrasse, je retourne vite travailler

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commentaires

V
Je crois que ton Papa peut être fier de toi.
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