Un aphorisme de Saint Pol Roux

Tombé par hasard sur un aphorisme de Saint Pol Roux , comparable à une pensée de Pessoa. Idée selon laquelle, il ne se sent pas de ce siècle mais « d’un monde qui n’existe pas encore ».

Ce qui caractérise ces « rêveurs littéraires » , c’est une projection sur un futur meilleurs alors que nous, simple médiocres mortels, nous nous réfugions sans vergogne dans « c’était mieux avant ». Saint Pol Roux , déçu pat la vie parisienne, aimé des poètes, a perdu son fils unique pendant la première guerre mondiale. Il se réfugie en Bretagne où il bâtit un manoir imposant face à l’océan, et sur un « trône » de granit, il était en communion avec les éléments.

Il est mort de chagrin, chagrin qu’il a eu pour l’humanité. Il pensait sincèrement que l’homme du futur serait un homme éclairé. Il croyait en l’Homme et avait décidé d’offrir son silence à Camaret.

Quand survient le temps des problèmes, des incompréhension ou quand la vie nous échappe, on a tendance à se réfugier dans une nostalgie, que certains n’ont même pas connu, pour se rassurer. Croire en l’avenir ce n’est pas se soustraire au présent mais au contraire lui donner la forme du futur que l’on souhaite.

Faire toujours attention aux marchands de nostalgie : elle appele une forme de passivité de l’esprit, une nonchalance de l’action. Le présent est toujours une courroie de transmission entre deux roauges du temps.

Pessoa et Saint Pol Roux etaient des visionnaires rêveurs, des êtres profonds. Allez vous assoir sur son trône de granit et vous comprendrez que l’esprit peut avoir accès à l’immensité