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12 février 2016 5 12 /02 /février /2016 19:24
le tweet de Vallaud-Belkacem , 37°2 Le Matin et "peinlich"

Le tweet falsifié et relayé par les internautes de Vallaud-Belkacem est assez symptomatique d’une société qui a basculé dans la facilité de la bêtise. Et la bêtise est supérieure à l’intelligence car elle ne connaît pas de limite.

Ce qui est intéressant, c’est que ces rumeurs, ces fausses déclarations, ces montages, sont surtout dirigés vers des femmes. L’avez-vous remarqué ? Comme si il était plus facile d’atteindre une cible féminine…. « A vaincre sans gloire…. » : si les lanceurs de rumeurs de sentent supérieurs, pourquoi désigner des cibles qu’ils déterminent comme faibles ? Les sexistes manquent d'envergure !

Quand j’étais jeune( sans accent circonflexe), il y avait un film qu’on disait générationnel : 37°2 Le Matin.

Souvenez-vous de cette scène dans laquelle Béatrice Dalle se rend chez le critique littéraire pour le menacer suite au courrier envoyé à Jean Luc Anglade. Ce qu’il y avait de générationnel dans cette scène, c’est que le « petit » se révoltait contre « l’establishment », la pureté conte le cynisme, la fougue littéraire contre la critique rigide. Aujourd’hui si nous transposions cette scène sur l’écran de la toile, ce serait les cyniques manipulateurs qui prendraient du plaisir ,dans un courageux anonymat, à écraser les petits. Quel retour de situation ! Hier on se précipitait sur LE MONDE, aujourd’hui on se régale de Valeurs Actuelles.

Les allemands ont un mot pour ça : peinlich . Internet a fabriqué une génération sans âge, sans classe sociale , sans valeurs, une génération spontanée de peinlich.

N’est pas le Crapouillot qui veut, mais dans la confusion des genres, n’oubliez jamais : si vous colportez des rumeurs et des faux alors vous êtes cette rumeur, vous êtes ces faux. Et quelle crédibilité avez-vous en relayant ce type de désinformations ? Peut-être un plaisir délétère qui doit sommeiller en chacun d’entre nous… ou alors avons-nous délégué aux autres le soin d’avoir des idées, un sens critique… une sorte de prestataire de l’esprit sous la fausses naïvetés de l’humour.

Quoiqu’il en soit, se laisser prendre aux jeux et n’avoir d’opinion que le gras prépare une mouvance populiste qui ne débattra que de posture et prépare un lendemain sans passion.

Dernière fois que je parle politique, promis, juré…

Ps : pour connaître la traduction de « peinlich », s’il vous reste un dictionnaire, aller directement à la page « p », comme « pathétique »

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