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9 décembre 2016 5 09 /12 /décembre /2016 13:09

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Il y a des questions universelles qui portent en elles une réponse personnelle.

"Qu’est ce qui est essentiel dans la vie" , fait partie de ce type de question. Ce qui est essentiel c’est ce qui perdure, ce qui reste au-delà des vagues et des naufrages de la vie. Ce qui reste de nous dans ce monde éphémère. Qu’est qui perdure de nous et qui ne soit pas balayer dans ce néant qui nous guette ?

Des petits riens de nous, des souvenirs… tant que les vivants se souviennent des morts. Toute la difficulté de survivre au temps est comprise dans la capacité des vivants de penser encore à nous. Le souvenir, la mémoire, c’est tout ce qu’il reste.

Mais de notre vivant, c’est ce qui nous caractérise et qui nous suit tout au long de notre vie. C’est notre manière de sourire, de pleurer, de rire, d’apprendre les nuovelles, de regarder les autres et soi-même. Qu’est ce qui est essentiel ? Poursuivre un but ? Etre ambitieux ? Aimer ? Courir après la renommée ou l’argent ?

Chacun de nous en fonction de ce qu’il est a sa propre réponse. J’ai lu une fois dans un traité bouddhiste, que l’essentiel d’une vie était de vivre le plus longtemps possible et souffrir le moins possible. Plus, moins, tout est une question de comptabilité au final. Mais moi qui n’est jamais souffert et qui n’ai pas de gros ennuis dans cette vie, sans doute que l’essentiel serait pour d’autre le futile. La souffrance et la perte des gens que l’on aime est l’épreuve la plus douloureuse, mais elle ne légitime pas une certaine philosophie que l’on peut imposer aux autres.

Vivre d’une manière infinie dans ce monde finie, donner de la grandeur à sa vie en sachant qu’elle est éphémère. Ne pas voir le monde avec résignation ni avec colère ni avec cynisme. Garder en mémoire les belles choses en mémoire et dans le cœur.

Je me souviens d’un soir d’aout près de Lesconil où nous étions venir de te voir, vous voir. On s’installe sur la terrasse jusqu’à la nuit tombée ;  le vent du large nous a amené de la fraicheur et nous nous rapatrions à l’intérieur. On prépare un dîner simple ; chacun cherche dans la cuisine des assiettes, des verres, aide à la préparation des pâtes et enfin on s’installe . L’enfant s’endort, il se fait tard et nous n’avons pas vu le temps passé. On se promet de revenir, de rester en contact. Avant de partir, on appelle des amis communs, heureux de participer à ces retrouvailles à distance.

C’est peut-être des petits riens comme ça qui durent et qui sont essentiels et à vivre et à se souvenir.

Des petits riens , des sommes de petits riens qui donnent de grandes choses.

«  C’est dans la profondeur du quotidien que se révèle l’extraordinaire » Dürckheim

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