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23 décembre 2010 4 23 /12 /décembre /2010 13:03

 

L'été qui suivi fut un été catastrophique : de violents orages succédèrent  à des grandes périodes de Mistral, la terre gorgée d'eau asséchée n'avait pas permis d'obtenir une grande récolte pur améliorer l'ordinaire.

Mon oncle André passait tous les dimanches mais mon grand père refusait son aide financière.

Noël arriva et mon grand père renonça aux cadeaux, mais il obtint d'un ami un sapin magnifique qui trôna dans l'unique pièce du rèz de chaussée attenant à la cuisine.

Tout la famille fut mise à contribution la veille de Noël pour le décorer et la maison semblait enfin revivre et chacun alla se coucher tôt : demain tante Fine d'Orange venait déjeuner amenant une oie déjà cuisinée.

Très tôt ce matin du 25 décembre, ma maman âgée de dix ans se leva la première, elle descendit doucement et arrivée au pied de l'arbre se mit à crier ...

Grand mère fut réveillée sur le champ et bien décidée de réprimander le fauteur de trouble, dévala à son tour les escaliers et arrivée au pied du sapin trouva ma maman et à son tour poussa un cri !

"Henri Henri descends vite, viens voir !"

Mon grand père en liquette sortit de son lit, les petits réveillés par les cris étaient dans les escaliers et tous restèrent interdit devant le sapin de Noël : des paquets, 18 en tout, étaient posés au pied du sapin, des petits, grands, bosseux ou rectangulaires tous soigneusement emballés dans du papier journal, Le Dauphin Libéré, et de la ficelle grossière.

Sur chaque paquet un prénom marqué au feutre rouge.

Mon grand père s'avança le premier "Henri, je te dis que cette maison a une âme repetait ma grand mère"

"N e mets pas ces idées dans la tête des petits s'il te plait"

Il tendi le cadeaux destinés à ma grand mère et c'est elle qui l'ouvrit en premier : toute la famille l'observait et, surprise, sous le paquet du Dauphiné elle retrouva une vieille paire de lunettes remise à neuf qu'elle avait du renoncer à faire réparer voici quelques mois. L e deuxième paquet contenait un fer à repasser rafistollé par du fil d de fer.

Mon grand père procéda à la distribution et chacun ouvrit se paquets en hurlant de surprise et de plaisir.

Mon grand père eu droit à une hache dont le manche cassé avait était raboté et une casquette raccommodée.

Maman eu son vieux parapluie qu'elle avait égaré il y a deux mois et une figurine en plastic grossier de marin dont curieusement la tête ne correspondait pas au tronc.

Elle était heureuse de ce cadeaux et alla tirer les rideaux pour mieux contempler son pressent : et là, dans la pâle lueur du jour, elle resta ébahie : elle reconnu le Père Noël !

 

Si l'un d'entre vous était présent ce matin là dans le rue du Rocher à Pierrelatte, cette rue qui contourne ce grand roc et qui a était pendant des années l'unique accès au cimetière où aujourd'hui sont couchés mes grands parents ; vous auriez pu voir une petite fille, ma maman, admirer son grand frère André qui visite après visite avait subtiliser des objets, les réparer et les emballer dans le seul papier journal qu'il pouvait trouver...

Le regard de cette petite fille qui affichait fièrement ses dix ans nous rappelle que seules les choses auxquelles on croient peuvent exister.

 

Joyeux Noël à tous !

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