Il est plus facile de partir que de revenir.
Croyez-moi , depuis 2 jours , je ne suis qu'une ombre qui hante ma propre maison à la recherche de ses marques, de ses repères.
Le retour est un échec qui semble toujours nous ramener devant l'insondable vide que nous comptions combler pendant notre absence ; voeux pieux qui ressemblent aux bonnes résolutions de début d'année.
Le retour de vacances est comme un retour après des années de voyage, sauf qu'on n'a pas fait fortune, ni grandit ( à peine un peu plus de poids) , ni changé. Et pourtant, nous n'avons pas laissé un peu de nous ailleurs mais nous ramenons un peu d'ailleurs en nous. Comment avoir les mêmes irritations sur les incidents du quotidiens quand on a été capable de s'émerveiller devant le spectacle de la nature ou une particularité régionale.
Tout ce qui peut aider à ne plus être soi du quotidien pour tendre vers une découverte d'un autre soi qui serait bien être notre véritable identité. Car c'est le quotidien , l'habitude qui nous détermine et en-dehors de ces chemins routinièrs,nous sommes véritablement nous-même.
N'étant pas capable à cette heure ci d'être lucide, je reste encore sur mes routes bretonnes de Carnac à Roscoff ; presque nostalgique des crachins ( j'ai dit " presque")
ps : Comme moi Nicolas S. fait son retour aujourd'hui , mais ce n'est qu'une coïncidence ....