Dans le sens inverse de la marche

Vendredi, je me suis installé dans le sens inverse de la marche du train pour me rendre à mon travail. J'ai vu s'éloigner les paysages jusqu'à qu'ils s'évanouissent. Je ne les voyais plus mais je savais qu'ils étaient présents, encore vivants. Ils existaient sans moi.
J'ai pensé qu'il en était ainsi des êtres humains, ceux qui partent de nos vies après y avoir fait un petit tour, une escale ou plus.
Ceux que l'on a vu s'éloigner sans s'en rendre compte ou avec soulagement, ou avec tristesse.
C'est alors que j'ai compris que rien, ni personne que l'on a aimé ne peut vraiment disparaitre.
C'est une évidence , une loi invisible et inaliénable qui lie l'Homme à la Vie.