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18 décembre 2017 1 18 /12 /décembre /2017 07:00
En attendant Noël : Seule la terre, histoire d'un hadicapé affectif

Oubliez la verdoyante campagne anglaise des séries policières du dimanche soir, ici, dans "Seule la terre", rien ne pousse à part des cailloux. Et c'est peut-être pour cela que le cœurs de ses habitants sont secs. "Seule la terre" raconte l'histoire d'un handicapé du cœur : un jeune vit avec sa grand-mère et son père handicapé à la suite d'un AVC. On ne se parle pas, ou tout juste pour réprimander, ordonner, critiquer. Il fait ce qu'il peut John, mais il vit , depuis le départ de sa mère de la ferme, dans un environnement difficile et reproduit ce qu'on lui a appris : l'absence de sentiments. Sexualité bestiale ou instinctive sur fond d'alcool, sa vie va être bouleversée par une arrivée étrangère à son milieu. "Seule la terre" raconte l'histoire d'un apprentissage de cette part d'humanité commune à tous : la tendresse. Scène intense où il apprend à caresser une joue, lui qui n'a jamais sans doute eu droit à un baiser. Car toutes les histoires racontent finalement la même chose : les carences de l'enfance, sin on ne donne pas d'amour, alors devenu adulte, on ne peut pas en donner à son tour. Il y a de la pudeur aussi, beaucoup même, quand le fils veille le père à l'hôpital, juste un doigt qui n'ose pas caresser la main, et puis ose et finalement la retire par peur d'être pris en flagrant délit de tendresse. 

Toutes les vies racontent la même chose : l'enfance est le seul pays où on peut s'armer pour vivre pleinement son existence. On reproduit des schémas sans cesse, on répète ce que l'on a vu ou on va à son opposé pour oublier. Notre liberté est limitée dans ce combat de savoir ce que nous sommes vraiment, identité répétitive ou en rébellion? John, lui va s'ouvrir sur un monde qu'il espérait, celui d'être en accord avec lui-même et sourire, bon sang, ne serait que cela dans sa putain de vie : SOURIRE ! Non-dit, pudeur, tout ce qui ne tue pas ne rend pas forcément plus fort.

Et comme l'écrivait Prévert :" Il faut être heureux, ne serait-ce que pour donner l'exemple".

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