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8 décembre 2018 6 08 /12 /décembre /2018 13:14
Avec Christian Dorsan, «Les Innocents» ont des vies pleines

 

Avec Christian Dorsan, «Les Innocents» ont des vies pleines

LITTERATURE «Les Innocents» de Christian Dorsan est sorti chez La P'tite Hélène en septembre 2018.

«Les Innocents» par Christian Dorsan chez La P'tite Hélène (150 p., 17€).

«Les Innocents» par Christian Dorsan chez La P'tite Hélène (150 p., 17€). — La P'tite Hélène/20 Minutes

Les lectures coups de cœur, ça se partage. Notre communauté vous recommande chaque jour un nouveau livre. Aujourd'hui, «Les Innocents» par Christian Dorsan chez La P'tite Hélène (150 p., 17€).

Anne-Sophie, blogueuse et contributrice du groupe livres de 20 Minutes nous donne son avis sur « Les Innocents » par Christian Dorsan chez La P’tite Hélène (150 p., 17€).

Ma citation préférée :

« Un jour, un prof m’a traité « d’innocent ». Tout le monde riait. Je n’ai pas compris pourquoi, parce que moi, je n’étais coupable de rien. »

Pourquoi ce livre ?

Parce qu’Amezian est un personnage terriblement attachant. S’il est vrai qu’il est un « innocent », le lecteur, en partageant ses pensées, se rend vite compte qu’il est loin d’être idiot. Ses réflexions sur le monde sont même très lucides et incisives. Christian Dorsan a fait le choix percutant d’une narration à la première personne et nous offre une écriture sans faille qui scotche le lecteur à son livre de la première à la dernière page.

Parce qu’Amezian est entouré de personnages bons ou mauvais, souvent cassés, toujours très humains. Celle qu’il préfère, c’est Marianne, car elle ne lui parle pas comme à un enfant. Malheureusement, cette dernière souffre d’une tumeur au cerveau et demandera l’impensable à Amezian : l’aider à mettre fin à ses jours.

Parce qu’une certaine poésie se dégage de ce roman grâce à la simplicité et au regard naïf d’Amezian ; presque comme un enfant pris au piège dans un corps d’adulte. Face à cette douceur, on trouve également des réactions brutales, presque primitives du jeune homme face à certaines situations qui semblent faire déborder le vase de ce qu’il est capable de supporter. L’auteur ne fait cependant jamais l’erreur de tomber dans le pathos et l’apitoiement.

Parce que Les Innocents est un roman qui respire la vérité sur le handicap vécu au quotidien, celui qui submerge parfois, celui qui isole souvent. Amezian est intégré à la société et y travaille mais, malgré tout, un fossé d’incompréhension le sépare des autres.

Parce que Les Innocents est un roman remarquable, intelligent et authentique porté par une plume percutante. Le handicap, la maladie, la mort, le sexe, les prédateurs sexuels, la folie, l’immigration… Aucun sujet n’est ici tabou et tous sont amenés avec intelligence et savamment dosés. Bref, Les Innocents est un roman à mettre entre toutes les mains.

L’essentiel en 2 minutes

L’intrigue. Amezian est un garçon « simple », un Innocent. Travailleur intégré à la société, il est peu entouré et semble en souffrir. Un jour, Marianne, sa seule véritable amie, atteinte d’une tumeur au cerveau, lui demandera de l’aider à mettre fin à ses jours.

Les personnages. Amezian est un personnage terriblement touchant et attachant. Sa simplicité et sa naïveté nous donnent envie de le protéger d’un monde qu’il a souvent du mal à comprendre. Il est entouré « d’amis » à Bagnols-sur-Cèze et de sa famille en Avignon, notamment sa mère, qui semble vivre dans un autre monde.

Les lieux. Amezian nous emmène avec lui de Bagnols-sur-Cèze jusqu’en Avignon.

L’époque. Le roman se déroule de nos jours.

L’auteur.  Christian Dorsan est un auteur nantais, originaire de Bagnols-sur-Cèze qui signe, avec Les Innocents, un quatrième roman poignant et marquant.

 

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