Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
1 août 2014 5 01 /08 /août /2014 12:16

P1020728C’est la beauté et l’amour qui sauveront le Monde, c’est connu. Fort de cet adage, chaque matin, pour sauver mon monde, celui que l’on nomme « travail », je me dois de trouver du beau avant de m’enfermer. Mais avec l’âge on devient difficile : déjà vu, pas assez ou trop, pas cette forme-là, oh non, pas ce visage, bref, on devient capricieux. Alors arrivé presque en haut du boulevard, à cette frontière invisible, je sais qu’il n’y aura plus de piétons donc plus rien à voler pour emprisonner. Se contenter du peu, du dernier vu pour y mettre tout ce que j’y projetais avec délices au début de mon chemin . Se contenter du peu .

C’est que je me suis dit en arrivant en Crête en juin, retrouver la magie de la première fois, trouver partout  du beau. Mais à force d’exiger du beau, on ne trouve que du laid, nous nous faisons juge et partie, et nos yeux ne recherchent plus que la comparaison . Comparer, jauger, évaluer, empêchent l’émerveillement, à la place naît une sorte de lassitude , une déception.

A tout ceux qui partent en vacances ,un conseil : n’exigez rien, et tout vous arrivera. Il me semble que c’est la première phrase du livre d’Yves Navarre Le temps voulu : « c’est quand on ne s’attend plus à rien qu’il produit quelque chose » Je vous souhaite « qu’il se produise quelque chose » pendant cette parenthèse.

Quant à moi, encore et toujours , je chercherais à me ravitailler du beau avant de l’enfermer dans ma mémoire, le temps d’un enfer, une journée de boulot....

Partager cet article
Repost0

commentaires