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14 mars 2014 5 14 /03 /mars /2014 12:21
P1020728La plus grande tristesse au monde est la solitude. Nous connaissons tous parfois ce sentiment, moment de fatigue  où nous nous épanchons sur ce vide qui peut paraître abysse.


Il y a tout d'abord ce constat de solitude : ne rencontrer personne, ne parler à personne, n'être touché par personne. Pour toute compagnie le silence. Cette solitude est souvent le fruit d' empêchement : ne plus être relié aux autres. On s'empêche de nouer contact, par crainte, par timidité ou parce que notre opinion des autres est négative. Ce n'est pas que nous trouvons ce monde détestable, mais souvent notre perception de ce qui nous entoure est faussée par une gêne d'aller vers l'autre ou le ressenti de l'autre. Nos a-priori naissent de complexe de catégorie sociale, de langage, de culture, de physique aussi, de la peur de l'autre, d'une timidité maladive, la peur d'être jugé. Crainte également de a déception de la relation, crainte que le psotulat ne corresponde pas au résultat.

Il y a ensuite ce sentiment éprouvant que toute action est vaine, que rien de ce que l'on décide ou postule n'a de conséquences sur notre vie. Solitude de l'action dans un monde où tout est mouvement. Il faut savoir que le temps est nécessaire  l'action et qu'il faut adapter aussi le désir aux moyens. Rêver à l'impossible est indispensable, le concrétiser est une autre chose, il existe des contingences qui ne seront jamais annulées : même si je m'entrainne des années avec beaucoup d'assuidité, je ne serais jamais médaillé Olympique de ski acrobatique ou de Danse Rythmique, jamais, dans cette vie-là, même si j'en rêve, je ne pourrais mesurer 1m80 avec de longs cheveux blonds sur les épaules, soyons réalistes. Mais ce que je fais à mon niveau, a des conséquences, même à une petite échelle : sourire par exemple c'est exiger de l'autre le meilleurs, sans ce sourire, par exemple, l'acceuil est différent, l'envie de vous aider que vous sucitez est différente. Idem pour des actions de groupe : si plusieurs personne pensent la même chose, ils forment alors un égregor dont le résultat n'est jamais négigeable. Ne pas répondre à la haine ou à un mouvement de foule c'est ne pas alimenter la haine, c'est stopper la progression de la violence.


La dernière solitude est la solitude de soi. Pour être soi-même il ne faut pas être soumis à l'agitation extérieure, du moins en limiter ses impacts. La constance, chère à Lao Tseu, est le résultat de la stabilité. Pour être stable il faut se relier à soi-même, protéger son intimité. Le plus grand désordre serait de ne pas être soi-même : répondre aux dictat de la mode, de la pensée courante, du paraître et se perdre finalement.
La plus grande solitude est de ne pas se sentir seul .

C'est paradoxal mais nécessaire à sa survie, ce n'est pas se soustraire au monde car il existe en dehors de moi mais il existe surtout en dehors de tout jugement. Et si je souhaite être dans la réalité et non dans les vérités que l'on nous impose ( parfois à des fins qui nous échappent, nous sommes souvent de simples jouets des autres...) , j'ai besoin que ma perception ne soit pas polluée par les désidérata des autres. C'est une clause de liberté en quelque sorte.
Ma plus grande solitude est de ne pas être moi.

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