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8 décembre 2018 6 08 /12 /décembre /2018 13:18
Un roman tout sauf innocent

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photo les innocents est le quatrième roman de christian dorsan. © ouest-france

Les Innocents est le quatrième roman de Christian Dorsan.© Ouest-France

L’écrivain nantais publie un quatrième roman, Les innocents. Un roman vrai sur le handicap.

On aime Les innocents, quatrième roman du Nantais Christian Dorsan, publié par les éditions La P’tite Hélène, pour sa cohérence et son regard juste sur le handicap.

Amezian Luccia est ce que l’on appelle un innocent, un garçon simple, bien intégré dans la société. Travailleur, cet antihéros attachant souffre d’une solitude qu’il comble parfois dans les forêts, la nuit, dans des bras inconnus.

Mais son équilibre est précaire, il ne se rend pas toujours compte à quel point autour de lui les gens sont malveillants ou bien plus fragiles que lui, finalement.

Quand sa seule amie, gravement malade, lui demande l’inimaginable, l’aider à mettre fin à ses jours, le monde d’Amezian Luccia bascule dans la violence et la souffrance.

Les innocents est un roman vrai, servi par une histoire qui happe le lecteur et par une narration à la première personne qui jamais ne trahit son personnage. Christian Dorsan, qui vient par ailleurs de publier un conte pour enfants, Tilian et l’Ankou triste (éditions Stellamaris)..

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8 décembre 2018 6 08 /12 /décembre /2018 13:14
Avec Christian Dorsan, «Les Innocents» ont des vies pleines

 

Avec Christian Dorsan, «Les Innocents» ont des vies pleines

LITTERATURE «Les Innocents» de Christian Dorsan est sorti chez La P'tite Hélène en septembre 2018.

«Les Innocents» par Christian Dorsan chez La P'tite Hélène (150 p., 17€).

«Les Innocents» par Christian Dorsan chez La P'tite Hélène (150 p., 17€). — La P'tite Hélène/20 Minutes

Les lectures coups de cœur, ça se partage. Notre communauté vous recommande chaque jour un nouveau livre. Aujourd'hui, «Les Innocents» par Christian Dorsan chez La P'tite Hélène (150 p., 17€).

Anne-Sophie, blogueuse et contributrice du groupe livres de 20 Minutes nous donne son avis sur « Les Innocents » par Christian Dorsan chez La P’tite Hélène (150 p., 17€).

Ma citation préférée :

« Un jour, un prof m’a traité « d’innocent ». Tout le monde riait. Je n’ai pas compris pourquoi, parce que moi, je n’étais coupable de rien. »

Pourquoi ce livre ?

Parce qu’Amezian est un personnage terriblement attachant. S’il est vrai qu’il est un « innocent », le lecteur, en partageant ses pensées, se rend vite compte qu’il est loin d’être idiot. Ses réflexions sur le monde sont même très lucides et incisives. Christian Dorsan a fait le choix percutant d’une narration à la première personne et nous offre une écriture sans faille qui scotche le lecteur à son livre de la première à la dernière page.

Parce qu’Amezian est entouré de personnages bons ou mauvais, souvent cassés, toujours très humains. Celle qu’il préfère, c’est Marianne, car elle ne lui parle pas comme à un enfant. Malheureusement, cette dernière souffre d’une tumeur au cerveau et demandera l’impensable à Amezian : l’aider à mettre fin à ses jours.

Parce qu’une certaine poésie se dégage de ce roman grâce à la simplicité et au regard naïf d’Amezian ; presque comme un enfant pris au piège dans un corps d’adulte. Face à cette douceur, on trouve également des réactions brutales, presque primitives du jeune homme face à certaines situations qui semblent faire déborder le vase de ce qu’il est capable de supporter. L’auteur ne fait cependant jamais l’erreur de tomber dans le pathos et l’apitoiement.

Parce que Les Innocents est un roman qui respire la vérité sur le handicap vécu au quotidien, celui qui submerge parfois, celui qui isole souvent. Amezian est intégré à la société et y travaille mais, malgré tout, un fossé d’incompréhension le sépare des autres.

Parce que Les Innocents est un roman remarquable, intelligent et authentique porté par une plume percutante. Le handicap, la maladie, la mort, le sexe, les prédateurs sexuels, la folie, l’immigration… Aucun sujet n’est ici tabou et tous sont amenés avec intelligence et savamment dosés. Bref, Les Innocents est un roman à mettre entre toutes les mains.

L’essentiel en 2 minutes

L’intrigue. Amezian est un garçon « simple », un Innocent. Travailleur intégré à la société, il est peu entouré et semble en souffrir. Un jour, Marianne, sa seule véritable amie, atteinte d’une tumeur au cerveau, lui demandera de l’aider à mettre fin à ses jours.

Les personnages. Amezian est un personnage terriblement touchant et attachant. Sa simplicité et sa naïveté nous donnent envie de le protéger d’un monde qu’il a souvent du mal à comprendre. Il est entouré « d’amis » à Bagnols-sur-Cèze et de sa famille en Avignon, notamment sa mère, qui semble vivre dans un autre monde.

Les lieux. Amezian nous emmène avec lui de Bagnols-sur-Cèze jusqu’en Avignon.

L’époque. Le roman se déroule de nos jours.

L’auteur.  Christian Dorsan est un auteur nantais, originaire de Bagnols-sur-Cèze qui signe, avec Les Innocents, un quatrième roman poignant et marquant.

 

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22 octobre 2018 1 22 /10 /octobre /2018 07:49
De l’autre côté du boulevard Raspail (Les Innocents)

Les Innocents ce n’est pas seulement une histoire qui progressivement glisse vers un fait divers, c’est avant tout une voix singulière qui s’exprime et qui habituellement n’est pas écoutée. Qui se soucie d’ailleurs d’un débile léger si ce n’est pour se moquer de lui ou l’exploiter ? Qui se soucie de ces gens venus chercher du travail et qui sont restés dans l’indifférence et le rejet. Ils font partie de notre quotidien, on les croise sur un coin de boulevard et pourtant on ne s’arrête jamais sur leur passage.

Amézian est innocent , mais loin d’être bête, cette question sociale est posée tout au long du récit, il pense même qu’il existe des déterminismes qui font vivre les gens soit dans les HLM , soit dans des maisons. Et qu’on devient invisibles quand on vit dans des étages. Il ne se plaint pas de sa condition,  il veut simplement être libre et qu’on lui foute la paix.

Il y a aussi ces crises d’angoisse qui se transforment en violence. C’est dans cette peur que prend naissance ses réflexions sur la disparition du « Petit Jorys » qui rappelle l’ histoire du jeune Lucas Tronche.

Amézian et sa complicité avec Marianne et cette foutue maladie qui va les lier à jamais… Et sa mère Maman Malhia , déracinée qui va basculer dans la folie.

Mais il y a les autres, les requins de la vie, les prédateurs, les profiteurs, les grandes gueules qu’on écoute, ce sont ceux-là les coupables et qui vivent leurs histoires en toute impunité.

C’est un aller retour entre Bagnols sur Cèze et Avignon, entre le monde de l’enfance et celui des adultes, sans cesse répété.

 

De l’autre côté du boulevard Raspail, vivent des anonymes qui ont eux aussi une histoire à raconter. Ne ratez pas celle d’Amézian Luccia…

("Cette histoire donne envie de traverser le boulevard et d’aller chez les pauvres." Luc Eyraud)

 

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