Retour de Valancia

J'étais venu à Valencia à l'âge de vingt ans. Et cette semaine j'ai tout de suite reconnu l'odeur du bitume chaud, l'ambiance grouillante dès le matin dans les grandes artères, l'odeur des orangers. Valencia , le quartier ancien , n'a pas changé et s'est même embellie.

Je racontais à mes amis que j'avais été agressé dans "el barrio chino" lors de ma traversée de la ville. Ils m'ont rassuré : le quartier est toujours celui de la drogue et de la prostitution, mais aujourd'hui, il n'y a plus de gitans donc "plus sûr".... à refaire donc.....

Dans l'avion à l'aller, quatre jeunes forts excités, font savoir à tous les passagers, qu'ils vont en Espagne pour faire la fête, car pour eux, l'Espagne ce n'est que ça. Un peu irrité quand même, car l'Espagne ce n'est pas que manger à 11heures le soir, aller en discothèques jusqu'au bout de la nuit et aller vomir sa bière bon marché sur la plage au petit matin. C'est un peu si on réduisait les français à des grévistes permanents ! L'Espagne c'est une histoire riche, une architecture extraordinaire, des musés incroyables, allez donc dans le nouveau quartier de Valencia, à la cité de la science : une conception futuriste urbain formidable. Et puis l'Espagne, c'est aussi beaucoup de personne qui ne peuvent plus aller en discothèque ni s'offrir de la bière bon marché. Pendant cette semaine, il y avait des élections : classe politique classique rouillée, comme chez nous, confrontée à la crise et la méfiance croissante des électeurs face à une Europe plus administrative et contraignante qu'humaniste. Il y a des efforts à faire dans ce domaine car les extrêmes sont le révélateurs d'un malaise dont les conservateurs se servent comme outil de peur.

Je garde quand même de cette semaine, la joie des retrouvailles, des soirées fou rires et la lumière blanche, dès le matin, sur les façades des maisons.