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15 septembre 2017 5 15 /09 /septembre /2017 14:14
Entendu ce matin dans le Tram

Deux filles ados se racontent leur été :

  • Tu te souviens de Mat’ ? Trop beau Mat’
  • Ouais, et trop intelligent….
  • Tu sais quoi ?
  • Ouais ? vas’y…
  • Il mériterait d’être gay !
  • Carrément ça ! Trop cool !
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8 septembre 2017 5 08 /09 /septembre /2017 11:39
L'apocatastase est-elle une autre rentrée scolaire ?

Ce qui caractérise le questionnement humain est la quête du sens de la vie. Pas la nôtre, mais la Vie avec un  «  V » majuscule qui englobe l’ensemble du vivant… Et quand se pose la question de la vie, et bien la mort n’est pas loin , comme un écho. Me vient toujours cette question : qu’y a t-il après ?

La résurrection est trop complexe car cette terre ne pourrait pas supporter l’ensemble des générations qui y ont vécues. Et puis l’idée de revenir dans mon corps d’origine ne me fait pas sauter de joie, sauf si on me donne le choix de l’âge dans lequel je pourrai revenir...et encore !

L’idée d’un paradis , avec ou sans vierge(s), est un rêve  trop « humain » ou trop naïf. Et l’idée du mérite est contraignant. C’est surtout que, suivant les religions, les pays, les époques, les contraintes sont différentes et contradictoires. Suivant le hasard de ma naissance, je serai soit dans le paradis de les uns, soit dans l’enfer des autres !

L’apocatastase. Voilà la révélation ou la solution : le retour à l’état originel, réintégration.

Dans La mécanique de l’âme, Alice Bailey décrit la vie comme une mouvement d’énergie perpétuel ( je fais court) d’où jaillirait parfois des consciences. Si on ne croit en rien, on retournera à rien ( néant , chaos), si on croit en quelque chose, on retournera dans ce quelque chose.

Encore là ( et oui, chacun ses obsessions) la prière d’Adam est ce vœu de revenir à cet état originel, d’avant la prévarication, l’idée de la réintégration  chère à Pasqually. « Prier, c’est susciter Dieu en soi » écrivait Saint Martin.  Prier, se recentrer c’est trouver ce qui est universel en nous, ce qui nous rassemble. Conscience de partager le même destin.

Alors, peut-être que ce chemin est semblable à une rentrée scolaire : on y mêle la joie de retrouver ses amis, l’appréhension des devoirs et des fastidieuses leçons à apprendre.

La vie est une rentrée scolaire permanente, , une étape fantastique même si on se sent parfois à l’étroit dans les vêtements que l’on porte. « Notre prison est un royaume » comme dirait Gilbert Cesbron

 

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3 septembre 2017 7 03 /09 /septembre /2017 15:23

Résultat d’images pour tarmac nantes

Pluie fine sur le tarmac. Il fait déjà nuit ici.
Retrouver les clés de la voiture, récupérer la valise.
S'enfuir au parking.
Se sentir chiffonné dans ces vêtements que je porte depuis le matin. Une douche. Envie d'une douche, d'un repas chaud.
Commencer à réfléchir à ce que je vais raconter aux autres.
Et commencer à oublier ou se raconter , rêver d'autres vacances;
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2 septembre 2017 6 02 /09 /septembre /2017 05:26

Résultat d’images pour dans un avion

Dans l'avion
Je fais quoi à cette heure-ci d'habitude ? Je transporte le parasol de ma dame hollandaise, je regarde le beau petit couple se prélasser et le maître nageur s'ennuyer .
J'ai laissé un peu de moi là-bas, un partie de moi voyage dans le monde et l'autre se morfond. Calé dans le fauteuil, je fais semblant de dormir pour ne pas répondre à mon voisin.
Rentrer pour retrouver quoi ? Une partie tronquée de moi. Et toujours cette impression d'être soi-même quand on est ailleurs, débarrassé de ses habitudes, de son environnement , de tout ce que l'on connaît par cœur et qu'on finit par ne plus regarder. Voyager ce n'est pas seulement être ailleurs, c'est être en nous et à la fois s'extraire de ce qui fait nous dans le quotidien.
On traverse un manteau de nuages, on entend le bruit sourd du moteur, des raclement de gorge, quelques rires. Je m'enfonce dans un confort ouaté , je n'arrive pas à dormir, je trouve le temps long.
Il est long ce voyage retour;
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1 septembre 2017 5 01 /09 /septembre /2017 11:37
Boutique hôtel 22/24 : le départ
Les tours opérateurs m'énervent : arrivée tardive et retour toujours tôt. Tu loupes toujours avec eux la première soirée et ta dernière journée.
Je me suis levé tôt, j'étais seul dans la salle du petit déjeuner. Pas eu le loisir donc de faire mes adieux au personnel que j'aime bien.
J'ai choisi un hôtel au nord de l'ile, loin des stations balnéaires. Je suis celui que l'on vient chercher en premier et je vais, dans le soleil levant, me taper tous les hôtels qui recrachent les touristes en partance . Je m'amuse à les détailler, comparer, établir un palmarès. Mais la traversée de l'île est longue et le bus se remplit de bruit, d'odeurs de déodorant, de parfums mélangés. Nausée.
Attente interminable dans le hall de l'aéroport. Sympathiser dans la file d'attente avant l'enregistrement des bagages : " Vous étiez où ?" " C'était comment ?" ".
Communauté éphémère qui fraternise pour faire passer le temps...
J'ai hâte de rentrer chez moi.
 
 
 
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31 août 2017 4 31 /08 /août /2017 12:02
Boutique hôtel 21/24 : Dernier jour
Dernier jour
Dernière journée. Je culpabilise de n'avoir pas tout vu, remonté toutes les rues , longé toute la côte, passé plus du temps sur le port avec les iliens. Je culpabilise de cette journée " en trop" cette semaine qui m'a larvé au bord de la piscine. Tiens, oui, la piscine : pas assez de plongeons, pas assez de longueurs, pas assez de bronzage.
Je mesure cette semaine au nombre de chose que je n'ai pas faites plutôt que les choses accomplies. Je me promets de revenir. Je sais pourtant que je ne reviendrai jamais.
Je vais dire "aurevoir" à mon café près du port qui crache le métal. La serveuse estime que c'est trop court, qu'il faut rester un peu plus.
Enfin, c'est ce que je crois comprendre. Si ça se trouve, elle s'en fout. Elle restera le seul contact que j'ai eu en dehors de l'hôtel pendant ce séjour et elle m'oubliera le soir même. Un client de plus, un touriste en moins.
Je salue la dame hollandaise, elle me remercie pour cette "si bonne éducation française" ( en français dans le texte) dont j'ai fais preuve avec le parasol.
Je traîne au bar. Il y a un groupe qui vient tout juste d'arriver et qui s'est jeté sur les cocktails. Des écossais qui auront la gueule de bois demain.
A l'heure où ils se masseront le crânes pour faire disparaître la douleur, je serai dans l'aéroport.
 
 
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30 août 2017 3 30 /08 /août /2017 11:07
Boutique hôtel 20/24 :  Dans la chaleur
Dans la chaleur
Le petit couple arrive au petit déjeuner dans les derniers. Ils se tiennent par la main, ils n'arrêtent pas de parler, de sourire : ils ont dû faire l'amour cette nuit . Ils sont réconciliés et tout est en ordre.
Le gens heureux participent à la bonne marche de l'univers. Je ne sais pas trop comment mais ils sont indispensables à notre espérance en la vie.
Après-midi au bord de la piscine entre baignade, lecture et les multiples déplacements de parasol de ma voisine batave .
La chaleur dépose une couverture sur mon corps et à chaque rafale de vent , la couverture se soulève et retombe avec lourdeur. Impression curieuse d'avoir un corps au-dessus du mien, une forme invisible. C'est le vent qui redépose la couverture sur lui sans me toucher, une ouate en suspension .
Dans la torpeur je me laisse aller à rêver à un corps,  une matière idéale, sans pesanteur.
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25 août 2017 5 25 /08 /août /2017 11:38
Boutique hôtel 19/24 : Se trouver
Réunion d'information dans le hall. Notre représentante est italienne et parle avec un accent délicieux. Elle a la voix roque des lendemains de fêtes. Elle a de longs cheveux qu'elle repousse derrière les oreilles mais qui reviennent sans cesse devant ses yeux.
Un couple dans la quarantaine est soulagé de trouver d'autres français qu'eux dans l'hôtel " parce que c'est difficile de blaguer avec les autres". Je sais qui fuir pendant tout mon séjour !  Quand je suis ailleurs, j'aime réellement être ailleurs : entendre des sons différents, des odeurs, des goûts tout ce qui ne m'est pas familier. Et comment être soi quand on se perd dans ses habitudes ? C'est en dehors que je peux être moi ou m'explorer ou tout simplement respirer...
Je ne veux pas retrouver ailleurs ce que j'ai d'habitude chez moi. Sinon pourquoi partir si loin ?
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23 août 2017 3 23 /08 /août /2017 11:22
Boutique hôtel 18/24 : On est foutu, on mange trop
Il parait que l'humain gagne en taille, en envergure je devrais dire.
J'ai trouvé une petite terrasse dans une rue qui donne sur le port technique. C'est une punk qui le tient et à toutes heures, il y a du métal que crache une sono qui grésille. Depuis  cette terrasse, je peux contempler les passants du boulevard sans être confronté directement à eux. Les hommes ont une fâcheuse habitude de se promener la bidoche à l'air. Est-ce que les filles déambulent les seins en l'air sur le trottoir ?
Le ventre déborde du short, une sorte de chutes du Niagara d'hamburger graisseux, de sauce mayo et de frittes. Sans compter que dans cette île, se prélassent les anglais qui, à partir de 15h, ne sortent jamais sans leur bière.
Le ventre qui s'échappe  du short n'est pas une preuve d'abdos ! 
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19 août 2017 6 19 /08 /août /2017 06:20
Boutique Hôtel 17/24 : Le jour de trop
 
Il y a durant le séjour, toujours une journée " en trop".
Elle n'est pas forcement enfin du séjour. Elle arrive à l'improviste en plein séjour. Une journée agaçante où on croit tout connaître de la station, du port, de l'hôtel , des habitants et du soleil qui fatigue. Une journée en trop où l'on songe déjà au départ et à la joie de retrouver son chez soi. En trop... pas comme "une réflexion de trop" qui exaspère, pas comme le " mot en trop" qui sépare ou le "verre en trop" qui saoule. Non, une lassitude qui tombe sur les épaules comme le vent frais  du soir sur le port, il prend par surprise. On s'y engouffre, on aime le frisson et on le rejette. L'envie de mélancolie, une caresse qui rassure, reprendre possession de soi, être soi et non plus un touriste.
Une journée pour rien.
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