Ce qui caractérise le questionnement humain est la quête du sens de la vie. Pas la nôtre, mais la Vie avec un « V » majuscule qui englobe l’ensemble du vivant… Et quand se pose la question de la vie, et bien la mort n’est pas loin , comme un écho. Me vient toujours cette question : qu’y a t-il après ?
La résurrection est trop complexe car cette terre ne pourrait pas supporter l’ensemble des générations qui y ont vécues. Et puis l’idée de revenir dans mon corps d’origine ne me fait pas sauter de joie, sauf si on me donne le choix de l’âge dans lequel je pourrai revenir...et encore !
L’idée d’un paradis , avec ou sans vierge(s), est un rêve trop « humain » ou trop naïf. Et l’idée du mérite est contraignant. C’est surtout que, suivant les religions, les pays, les époques, les contraintes sont différentes et contradictoires. Suivant le hasard de ma naissance, je serai soit dans le paradis de les uns, soit dans l’enfer des autres !
L’apocatastase. Voilà la révélation ou la solution : le retour à l’état originel, réintégration.
Dans La mécanique de l’âme, Alice Bailey décrit la vie comme une mouvement d’énergie perpétuel ( je fais court) d’où jaillirait parfois des consciences. Si on ne croit en rien, on retournera à rien ( néant , chaos), si on croit en quelque chose, on retournera dans ce quelque chose.
Encore là ( et oui, chacun ses obsessions) la prière d’Adam est ce vœu de revenir à cet état originel, d’avant la prévarication, l’idée de la réintégration chère à Pasqually. « Prier, c’est susciter Dieu en soi » écrivait Saint Martin. Prier, se recentrer c’est trouver ce qui est universel en nous, ce qui nous rassemble. Conscience de partager le même destin.
Alors, peut-être que ce chemin est semblable à une rentrée scolaire : on y mêle la joie de retrouver ses amis, l’appréhension des devoirs et des fastidieuses leçons à apprendre.
La vie est une rentrée scolaire permanente, , une étape fantastique même si on se sent parfois à l’étroit dans les vêtements que l’on porte. « Notre prison est un royaume » comme dirait Gilbert Cesbron