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8 juin 2023 4 08 /06 /juin /2023 17:44
Errance(s) Narbonne mai 2023

La foi est une facilité : s’en remettre à quelque chose de supérieur sans l’avoir expérimenté , gomme le questionnement. La croyance doit naître du doute, sans racine, toute croyances peuvent rapidement, devenir fausseté, bêtise ou barbarie. L’agnostique n’est pas un innocent à qui tout est offert.

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8 juin 2023 4 08 /06 /juin /2023 17:42
Errance(s)  Nantes avril 2023

Ce n’est pas parce que je tiens pour vrai ce je crois, que ce je crois est forcément la vérité. Il n’y a pas plus présomptueux et/ou orgueilleux , que celui qui pense avoir raison contre tous. Chacun détient une pièce du puzzle. La croyance est une vérité radicale, et toute forme de radicalité enfante le racisme le violence et l’ostracisme.

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8 juin 2023 4 08 /06 /juin /2023 17:40
Errance(s)  Carcassonne mai 2023

Ma part d’humanité ne s’arrête pas à la frontière de ce qui me différencie des autres. L’Humanité est entière, plurielle, paradoxale, tourmentée, mais jamais segmentée, jamais parcellaire. Elle doit être globale et intègre même celui ou celle qui est à l’opposé de moi. L’Humanité est comme la réalité, elle n’a ni début, ni fin, elle est. C’est tout et c’est trop peu. Et si personne ne peut accéder à la réalité, chacun peut être animé d’humanité.

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8 juin 2023 4 08 /06 /juin /2023 17:38
Errance(s)  Thuré mai 2023

Être soi ne suffit pas ou ne suffit plus. Il faut absolument agrémenter ce que nous sommes de superflus ou de gadgets grossiers, de prestances empruntées aux autres, de postures  faciles, pour se démarquer. Ce que nous sommes, noyés dans la multitude n’est pas acceptable, n’est pas distinguable des autres.

Mais pourquoi au fond se distinguer, pourquoi vouloir correspondre à tout prix à un personnage qui serait nous en mieux ? Nous détestons-nous à ce point pour vouloir être aimé de tous ?

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8 juin 2023 4 08 /06 /juin /2023 17:36
Errance(s)  Azay le Rideau mai 2023

L’errance est un concentré d’existence. Être sans avoir. Avoir c’est posséder la pesanteur de l’immobilisme, la peur d’être dépossédé, d’avancer plus lentement ou plus du tout. Errer c’est se débarrasser des contraintes, libérer l’esprit des contingences de la représentation sociale ; du déterminisme culturel, se délivrer du poids de la religion et de l’Histoire. Errer, musarder, vagabonder, en marchant, en rêvant, en contemplant. Ravir l’instant pour le laisser s’échapper. Errer, c’est se recentrer.

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8 juin 2023 4 08 /06 /juin /2023 17:33
Errance(s) Beaulieu sur Dordogne mai 2023

Ça fait combien de temps que je n’ai pas pris un chemin différent, ça remonte à quand déjà la dernière fois que j’ai été surpris par une nouveauté : un restaurant qui a changé de nom, a devanture d’un magasin rénové, un quartier en construction… Je me suis laissé entrainer dans une sorte de léthargie , un confort maussade , appelé « habitude ». J’ai oublié la sensation du neuf, de l’inattendue,, d’une brise fraiche sur ma peau nue. Je crois que si le barbu existe là-haut, il doit se désespérer de moi qui ne sait plus reconnaître  la beauté dabs chaque chose et me contente d’un minimum de laideur.

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17 mai 2023 3 17 /05 /mai /2023 06:18
A propos des footballeurs qui ont peur des gays....

Celui qui refuse la possibilité de lutter contre une discrimination cautionne toute forme de racisme, pire, s’il se cache derrière la religion pour justifier son refus, il devient un lâche  qui n’avoue pas sa haine.   
Je suis ulcéré par l’attitude de certains joueurs de foot qui , au travers d’arguments religieux, n’ont pas  souhaité pas participer à la journée de lutte contre l’homophobie. Combattre une discrimination revient à combattre toutes les discriminations, il n’y a pas de différences entre les rejetés, les mis de côtés, les victimes. Légitimer son refus c’est se mettre dans le camp des bourreaux.  Le sport permet d’effacer les différences au profit d’une œuvre collective, pas de réussite collective sas effort personnel. Refuser de s’insérer dans l’esprit du groupe c’est non pas se démarquer des autres mais faire preuve d’un égoïsme absolu. Et que dire de tous ces jeunes qui prennent exemple sur les joueurs ? Le message délivré est inconséquent , dangereux et profondément violent . Le bien vivre ensemble n’est pas un idéal mais une réalité qui suppose un effort de chacun. Le fascisme débute dans le mépris de l’autre et le dénigrement des lois établissant les bonnes relations entre citoyens. 

Curieusement, dans le rugby où il y a plus de corps à corps, cette journée est vécue sans problème. Y’aurait-il un complexe chez les footeux ? La notion de virilité serait-elle différente chez ceux qui n’ont rien à prouver ? Si c’est le cas, le foot, est un vrai sport de chochotte !

A propos des footballeurs qui ont peur des gays....
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15 mai 2023 1 15 /05 /mai /2023 10:12
Intervention L'Art du Polar , mai 2023 Médiathèque de Soudan

L’Art du Polar

 

Je suis à la fois heureux et intimidé d’être convié à L’Art du Polar. Je vais aborder avec vous mes recettes d’écriture de polar, rassurez-vous, le résultat n’est pas trop indigeste…. Je ne vais pas donner un cours magistral, les auteurs ont beaucoup d’égo, je ne le nie pas, mais je sais rester à ma place, et ma place, ce sera à vous, aux lecteurs de la déterminer. Vous avez un pouvoir immense, c’est celle de conforter notre statut d’écrivain ou pas.

Tout d’abord je me présente : Christian Dorsan. En fait, Dorsan n’est pas mon vrai nom, c’est un pseudonyme. Je viens d’un petit village dans le Gard Rhodanien, Orsan, je suis Christian du village d’Orsan, Christian Dorsan. Je suis plus observateur, contemplateur plutôt qu’acteur dans la vie. J’ai publié trois enquêtes qui se passent dans mon pays d’origine, et dernièrement, un roman noir dont on parlera à la fin et du travail qui en découle.
Et mine de rien, je vous ai déjà donné trois indices sur l’écriture des polars :
Les apparences (mon nom n’est pas le bon)
L’observation (qui sert les enquêtes)
Le suspense (je vous ai promis de parler d’un mystérieux travail en toute fin d’intervention

Les enquêtes de Delarque et Muguet
Trois enquêtes diligentées dans le Gard Rhodanien, parues aux Presses Littéraires. Trois enquêtes avec un minuscule fil rouge qui relie les trois :
Le quart d’heure Bagnolais
A quel sein se vouer ?
Héritage Mortel à Laudun
Les trois enquêtes se passent dans un secteur que je connais bien, car une règle du polar que je me suis fixé -et que les lecteurs vous rappellent cas de manquement- est celle de ne pas tricher avec l’existant. Si votre enquête se passe dans un lieu bien déterminé, il faut que l’évocation des lieux soit exacte. Combien de fois, surtout dans le premier tome, j’ai eu des rappels à l’ordre de lecteurs ; tel magasin n’est pas placé au bon endroit, nom de rue confondue ou des événements chronologique erronés. Bref, si vous vous trompez, il y aura toujours une bonne âme pour vous guider ( Le quart d’Heure Bagnolais Delarque se promène dans Bagnols p36 et 85)
Observation, pas seulement des faits mais des personnages. Il faut s’appuyer sur la réalité, sur les gens que vous connaissez, les personnages de fiction ne naissent pas de l’imagination de l’écrivain sauf pour la fantasy, mais de notre entourage. On peut mélanger plusieurs personnes dans un seul personnage, donnez aussi un tic, quelque chose qui est commun, que nous connaissons tous et que nous détestons chez les autres (exemple de Anne Claire Cuzin  p41 dans A quel Sein se vouer) . J’ai l’habitude de mettre en scène peu de personnages, je préfère fouiller les personnages, et leur histoire.
Et qui dit êtres humains, dit…. Secrets et fausses pistes. Nous avons tous à cacher quelque chose, pas forcément quelque de grave, des choses anodines, des rancœurs oubliées ou tenaces, des jugements sur des tiers pas toujours sympathique. Mais le plus important, c’est que chaque personnage doit avoir un lien caché avec la victime. Ce lien (relation extra conjugale, dette de jeux, problème divers), ne doit être livré qu’au fur et à mesure du récit. Il faut noyer le poisson, donner autant de piste que de personnage aux lecteurs.
C’est ce que j’appelle les apparences : au départ, chaque protagoniste n’a rien à cacher, a une relation normale avec la victime et en fouillant, on trouve toujours un loup ( Le quart d’Heure Bagnolais Dalby p142).  Inventer, créer de fausses pistes, est très jouissif. L’écrivain est facétieux, il aime s’amuser. Inventer des histoires des personnages pour créer des fausses pistes, c’est inviter le lecteur au récit en lui dévoilant petit à petit le passé des uns et des autres (A quel sein se vouer p47). Une grande partie des intrigues prennent naissance dans le passé des suspects. Sans doute que la rancune est plus tenace et plus durable que le pardon…
Une fois les pistes épuisées, faire une pause : laissons les policiers « faire le point ». L’avantage est de casser le rythme de l’enquête, de résumer les pistes et les suspects, offrir et proposer toutes les possibilités. Un autre avantage : associer le lecteur au livre (Héritage Mortel à Laudun ; récap des pistes p162). Une idée également pour maintenir la confusion chez le lecteur et mettre en doute ses convictions : mettre en scène tous les acteurs sur un moment donné dans des lieux différents avec une attitude coupable (Héritage Mortel à Laudun voir nuit orage p163)

 

 

Je crois que c’est Stephen King qui disait qu’un bon écrivain était d’abord un bon lecteur. Je lis beaucoup pour 20Minutes pour lequel j’écris des fiches lectures et je contribuais au magazine ne L’Indic. La lecture permet de s’évader, de vivre des aventures qu’on ne vivra jamais dans la réalité- et pour certaines c’est tant mieux- et se mettre à la place d’autres personnes. Si dans les trois polars le style est plutôt « récit », c’est à dire à la troisième personne du singulier, ce qui permet d’explorer plusieurs protagonistes, l’autofiction permet de se mettre à la place du héros. Autant en employant le « il » on reste dans une certaine objectivité, autant le « je » est totalement subjectif.

Marnage, sorti en février de cette année, n’est pas un polar mais un roman noir. Un roman noir, pour moi, ne contient pas d’enquête policière mais une trame narrative proche de la tragédie et que trouvons nous dans les tragédies ? Du suspense bien sûr !
Une tragédie grecque se termine toujours par la mort du protagoniste. Marnage n’échappe pas à cette trame narrative, mais, le lecteur veut savoir comment et pourquoi. Notez à cet égard, que l’écrivain a toujours besoin d’une motivation alors que les assassin spas toujours. Il y a un besoin d’expliquer un meurtre sans doute pour l’atténuer, le rendre indolore. Vous savez c’est comme lorsqu’on dit d’une victime d’accident qu’elle est morte sur le coup : ça nous rassure car la souffrance est plus insidieuse que la mort. Le suspense est une progression, lente ou rapide, vers un dénouement. Marnage débute avec une scène de prison où le narrateur est enfermé et va sans doute mourir dans les minutes qui suivent. Je commence donc par la fin – une analepse pour épater vos amis- principe très souvent utilisé pour remonter le cours d’une histoire. L’intérêt de connaître la fin dès le début et celui d’éveiller la curiosité du lecteur. Mon personnage étant plutôt sympa, le lecteur va s’attacher à lui croyant de ce fait lui éviter une fin dramatique. Peine perdue, c’est moi décide !
L’histoire débute réellement comme une histoire banale : trois amis qui discutent sur une terrasse en bord de mer. Jusque-là, pas de détails particuliers qui les différencieraient des autres estivants. Comment une situation peut-elle dégénérer ? On va prendre des travers terriblement humains : la cupidité et la jalousie. Marianne Delcourt est une éditrice redoutée qui édite un auteur colombien en passe d’obtenir le Nobel pour ces écrits contre les cartels. Personne ne connait le visage de cet écrivain car il est menacé. Vous avez d’emblée deux éléments : drogue et menace. Notre éditrice a un amant, plus jeune qu’elle Erwan. Il vit à Guérande, là où se situe sa maison de villégiature. Je raconte bien sûr comment ils se sont rencontrés chez le troisième protagoniste qui, mine de rien, va jouer un rôle : Xavier qui possède cette fameuse maison au bord de la mer, écrivain raté édité également, par amitié on suppose, par Marianne Delcourt. Le grain de sable ? L’arrivée de l’écrivain, Adrian Salvat, à Guérande pour se reposer dans l’anonymat le plus complet, pendant quelques jours. La cupidité d’Erwan va le pousser à vouloir prendre une photo pour se faire du pognon (extrait p22/30 ).
Un roman noir ce n’est pas qu’un grain de sable : ce grain de sable forme la partie cachée d’une plage ! Car la cupidité d’Erwan, va le conduire dans un engrenage qu’il ne soupçonnait pas. Ajoutez à cela une rencontre « amoureuse » et vous obtiendrez les ingrédients d’un drame en devenir. Mais le ressort de cette histoire c’est que Erwan va payer pour autre chose que sa cupidité (p36). Vous vous souvenez de ce film italien « Pain et Chocolat » ? Un immigré italien travaille au black chez un Suisse plutôt douteux et on l’arrête au final parce qu’il a simplement été vu en entrain d’uriner sur un arbre. Absurde. La punition d’Erwan le sera tout autant. Impossible d’aller plus loin sans divulgâcher le récit (encore une astuce du suspens, l’auteur doit en dire suffisamment sans trop dévoiler…).

 

Voici donc en peu de temps ce que je voulais vous donner comme info sur les polars ou romans noirs. C’est ma vision des choses, elle est peut-être restrictive, mais ce sont les outils que j’utilise pour travailler. Ces outils sont instinctifs car je ne prépare aucun plan, pas de trame, j’écris au fil de l’eau. Une fois le travail terminé, j’écris le résumé pour vérifier que rien ne manque et c’est souvent qu’à la veille d’envoyer le fichier chez l’imprimeur, je découvre avoir oublié une scène ou un détail important. La relecture et la réécriture est importante.

Mais le secret premier est d’aimer ce que l’on fait, prendre du plaisir à écrire et voir les personnages évoluer sans moi car ce sont eux qui dictent leur route. Ils font partie intégrante de moi, formant, tout comme vous aujourd’hui, une famille de sang d’encre.

 

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3 mai 2023 3 03 /05 /mai /2023 06:24
Prenez-moi pour une conne, la revanche d'une "pas si coincée que ça..."

Mai s’ouvre sur une bonne nouvelle : Prenez-moi pour une conne sort enfin en librairie aux éditions Fayard. Après 23 refus de maisons d’éditions, et près d’une année en autoédition, Guillaume Clicquot peut être heureux de ce dénouement , la seconde vie de ce roman jubilatoire va connaître un succès mérité.
Une bourgeoise, un peu coincée, apprend que son mari la quitte le lendemain du mariage de leur fille. Ce quinqua , patron d’une agence d’architecture renommée ( et accessoirement héritée de feu son beau-père) quitte donc femme coincée et enfants pour une jeune collaboratrice basée dans le sud de la France.

Stupeur et dépression en Normandie, où notre victime d’infidélité – chez les populos on parlerait  de cocue, mais pas dans ce monde feutré policé- se réfugie dans la maison familiale de bord de mer. Celle que l’on prend pour une gentille conne depuis toujours, va alors fomenter une revanche que même Stephen King n’aurait pas imaginé, l'humour grinçant en plus : "Voilà mon amour ! Tu es mort comme tu as vécu : la bite à la main. "
La suite ? et bien il faut lire ce roman truffé d’humour et d’idées plus loufoques les unes des autres, une rencontre entre le roman noir, le polar et le feel-good que l’on dévore avec un plaisir d’ogre. Guillaume Clicquot prend plaisir à  jouer avec cette  conne pas si bête – et surtout pas méchante- , on le devine en plein écriture entre deux fous-rires, on l’imagine sans mal se documentant , comme son héroïne, sur une vengeance qui allieraient absurde et meurtre parfait.  Hilarant, jouissif, intelligemment construit, ce n’est qu’un juste retour des choses que de le voir en vitrines des bonnes librairies – les autres prouveront qu’elles n’ont pas d’humour- ce petit bijou désopilant qui fait du bien et gageons que ce trublion de Guillaume Clicquot, à qui on doit les scénarios de Papa ou maman et Joyeuse retraite, nous réserve dans l’avenir d’autres belles surprises…..

 

Prenez-moi pour une conne de Guillaume Clicquot
Editions Fayard 20.90€

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26 avril 2023 3 26 /04 /avril /2023 06:24
Entendu dans le tram

Samedi dernier, après-midi, ligne 1, une mère bcbg et son ado de fils :

La mère ( un peu excédée)  : Je ne comprends pas pourquoi tu n'as pas voulu ce pantalon. Je le trouve plutôt bien, non ?
Le fils : Ben non, il est nul , c'est pour les nazes.
La mère : J'ai vu un de tes camarades qui le portait, c'est à la mode.
Le fils : Qui ?
La mère ( ravie)  : Geoffray !
Le fils ( haussant les épaules) :  Pfuuuf, Geof.... c'est un naze : il a que des bonnes notes ! 

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