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14 septembre 2020 1 14 /09 /septembre /2020 12:37
Boutique Hôtel.... 1er octobre
Bonjour ,
 
J'espère  que la rentrée s'annonce sous de bons auspices et qu'elle nous révélera des trésors littéraires.
Pour ma part, je sors aux éditons Vibration le 1er Octobre Boutique Hôtel et je suis à la recherche d'une librairie pour accueillir.
 
Résumé :
Boutique Hôtel est l’histoire d’une résilience : un trentenaire part en vacances hors saison sur une île afin d’échapper au mariage de son ex. Durant ce séjour, il observe les couples et se prend d’amitié pour une veille dame qui réside sur cette île depuis toujours. Il l’imagine avoir assassiné l’un de ses prétendants.

Notre héro veut découvrir la vérité quand, en plein milieu de son séjour, débarque son

ex en lune de miel. Il est temps pour lui de solder son passé.
 
Note de l'éditeur :
Christian Dorsan nous propose un roman intimiste. Après Celui de nous deux qui part le premier, il interroge notre relation au passé et les raisons qui nous lient à l’autre, l’être aimé ou considéré comme tel. Mais ne serait-ce pas plutôt notre aliénation qui éclot de cette enquête ? Récit subtil, tendre et incisif à la fois, l’auteur ne transige pas avec l’amour.
 
 
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11 septembre 2020 5 11 /09 /septembre /2020 12:20
Fenêtre sur cour

A force de répéter que cette rentrée n'est pas comme les autres, on finit par le croire. C'est à se demander s'il y a une raison pour être abreuvé d’informations contradictoires dans un pays où chacun veut exprimer sa différence et l'imposer. Anxiogène. C'est une rentrée qui mène tout droit à la dépression et à la schizophrénie. J'ai l’impression que l'on a pas avancé d'un pouce sur les débats de mars, on a remplacé les clivages et les rivalités, c'est tout; Pour ou contre les masques en attendant le vaccin; Après ce sera pour ou contre le vaccin en attendant quoi... j'en sais fichtrement rien. Bref, il faut avoir une opinion et l'exprimer à grand renfort d’aplomb à défaut de connaissances réelles.

Je suis passé devant cette porte un jour, en Bretagne. Une maison , basse, qui donne sur une rivière. Une rivière qui est soumise à la marée, elle change le paysage en continue, mouvement perpétuel, mais sa source reste identique, elle demeure. Parce que le principe d'une source, c'est de donner à l'eau son essence, lui permettre d'enrichir l’océan dans lequel elle va se jeter. Parce que le seul moyen de conserver une goutte d'eau est de la plonger dans une étendue plus vaste. L'eau qui croupie, ne sert à rien sinon, à elle-meê.

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3 septembre 2020 4 03 /09 /septembre /2020 12:21
Les murs ont la parole : Rentrée ( dernier post estival)
Ma dernière rentée scolaire au lycée, terminale, je laisse rentrer d'abord le collège, puis c'est au tour des secondes et premières, et enfin les terminales. Deux jours de plus de vacances, ça nous donne des airs différents des autres, ça envoie du lourd, nous , nous ne sommes pas là pour rigoler : une petite année et puis on s'en va. Moi je ne sais absolument pas quoi faire après.
Cette année, cette rentrée ressemble un peu à celle de ma terminale : je laisse rentrer les autres et puis je pointerai mon nez en octobre pour la sortie de Boutique Hôtel, mon dernier roman aux éditions Vibration. Après les autres, non pour me différencier, juste pour les faire passer devant, tenir la porte par politesse. Souvent on compare l'écriture à l'architecture, s'il faut certes un plan au départ, l'écriture se fait au fil des mots, de l'histoire, elle s'impose à celui qui écrit. Lorsqu'une maison, un bâtiment est construit avec des défauts, l'architecte plaide le parti-pris, argumente sur notre manque de goût. Nous, notre écriture se joue de nous, bien sûr on pourrait s'y remettre cent fois, mille fois, peaufiner pendant des années, des décennies, un livre reste pour toujours et pourtant, à sa parution, il n'est qu'un cliché de l'instant, celui sur lequel on couche le mot fin.
L'année de ma rentrée de terminale, je me prends pour Rimbaud avec mes cheveux  longs, dans le juke-box de troquet où nous nous réunissons à l'inter-classe de 10heure, j'écoute Thièfaine en rêvant à une vie pleine d'aventure.
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20 août 2020 4 20 /08 /août /2020 09:15
Les murs ont la parole : lucidité

Parfois nous avons des moments de lucidité aiguë , de conscience élevée de ce que nous offre la vie avec ses milliard de possibilités. Je ressens tout, je suis ivre de ressentir et d'entrouvrir toutes ces portes qui donnent sur des pièces que je devine dans le moindre détails. Et pourtant je suis terriblement triste de percevoir ces milliard de destins scelles, je suis dépossédé de ma surprise.
C'était un dimanche après-midi, près d'un lac en début d'après-midi en automne. Un moment rare où j'ai été surpris de tout ressentir autour de moi, le bruit des rames des canots sur l'eau, l'écorce de l'arbre sur l'autre berge, les murmures d'un couple d’amoureux, la chaleur du soleil fragile en cette saison, j'avais tout cela en moi, et dans une seconde j'ai ressenti ma vie, ses chemins possibles, plus d'émotion mais ce qui était tout simplement. Je crois qu'en ce dimanche là d'automne, j'ai perçu la Réalité.
Il y a un précepte zen que j'aime beaucoup, mais comme tous les préceptes, difficile de mettre œuvre : "mettre de côté ce qu'on appelle moi pour devenir monde immense". Nos émotions nous empêchent de vivre la réalité, nos convictions, nos histoires, nos envies, nos frustrations etc... sont des voiles qui filtrent la lumières. Mais ces voiles sont aussi notre personnalité, ce qui nous différencie de autres. Et notre richesse... Vous comprenez maintenent mes insomnies !

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11 août 2020 2 11 /08 /août /2020 13:19
Les murs ont la parole : Qu'est ce que je peux faire ?

Souvent j'ai l'impression de mener ma vie comme on prend un vol low cost : je voyage à l'étroit, inconfortable et peste avec indignation contre les suppléments proposés hors de prix pour la qualité rendue. Et cependant, je n'ose rien dire, tout heureux à me concentrer sur ma destination , promesse d'une parenthèse enchantée, du moins, exempte de toute contrainte. Quel est ce besoin que l'on éprouve , souvent avec violence, à la vue de certaines injustices ?  Ce n'est pas seulement la peur de s'y confronter un jour et être complètement désarmé ni une habitude de se ranger du côté des faibles et des exploités. Ce sentiment est plus profond, aussi profond que noble : reconnaître dans la victime sa part d'humanité, quelque chose comme une phrase magique qui pourrait le réparer de sa déshumanisation. La plus grande injustice est celle de transformer un innocent en victime, de laisser les bourreaux célébrer leurs victoires. 

Mais à mon niveau, qu'est ce que je peux faire ? j'sais pas quoi faire....

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5 août 2020 3 05 /08 /août /2020 08:48
La solitude d'une goutte de pluie de Fabien Muller : le roman Feel-good de l'été

Si vous ne savez pas ce qu'est un livre Feel good, lisez La solitude d'une goutte de pluie de Fabien Muller, c'est un modèle du genre et un vrai régal de lecture.
Un cadre marketing reçoit par erreur un courriel d'une femme fraîchement divorcée flanquée d'une ado gotique en plaine crise d'adolescence. Échanges de messages grinçants entre cette mère de famille déçue par les hommes et ce dragueur impénitent. Les deux personnages vont se prendre à ce jeu épistolaire , mais c'est sans compter sur l'ado qui souhaite recaser sa mère... Ce livre est une romance , le lecteur se demande bien entendu si il y aura la rencontre entre ces deux inconnus que tout oppose mais qui , à travers les mails, vont s'épauler pour se sortir de leurs problématiques respectives. Derrière le vernis du cadre dynamique séducteur se cache en réalité un homme fatigué de son travail et derrière la carapace de la femme déterminée, une fleur bleue. Inutile d'en dire plus, il faut lire ce livre qui fait du bien, un vrai rafraîchissement dans cette canicule estivale, un grand bol d'air ponctué du journal intime- irrésistible- de l'ado et des considérations -pertinentes de lucidité-du cadre sur son milieu professionnel, et bien sûr, de l’œil avisé de Fabien Muller , chroniquer à Version Fémina, spécialiste des relations hommes-femmes.

Difficile de freiner son enthousiasme pour ne pas tout dévoiler de roman édité par L'Age d'Homme, mais je peux vous assurer que ce roman ne se lit pas, il se déguste; il se savoure et quand vous l'aurez refermé, vous continuerez à sourire !

La solitude de la goutte de pluie de Fabien Muller
Éditions de L'Age d'Homme ( 22 euros)

isbn 978-2-8251-4814-3
   
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3 août 2020 1 03 /08 /août /2020 09:36
Les murs ont la parole  : en sortant de "Eté 85" de François Ozon

L'art sert à semer des graines qui attendent le moment propice pour germer .C'est l'impression que j'ai eu en sortant de la salle du Katorza après avoir vu "Eté 85" de François Ozon.

Une phrase retenue du film  résume un amour de lycéen : " on invente toujours les gens que l'on aime". On aime jamais l'autre, on s'attache à une image, on invente l'autre dans un autre décors. On l'idéalise jusqu'à l'étouffer, jusqu'à ce qu'il ne soit plus lui mais ce que nous voudrions qu'il soit ou ce que la vie devrait offrir à ceux qui aiment, parce que quand on aime, le réalité ne suffit pas. Si on aimait vraiment, on laisserait l'autre libre de soi, se retirer de son univers pour le laisser être sans soi. Le contempler dans sa vrai nature : aimer l'autre libre. Se retirer de ses envies, du désir de l'autre , le désir fabrique des situations floues, des émotions contradictoires, et c'est pourtant , dans ces moments d'incertitude où l'on se donne toutes les bonnes raisons d'aimer pour légitimer son désir, que naissent toutes les beautés , les troubles qui nous aident à grandir, à nous armer.
J'ai inventé un amour de toutes pièces, en à être pesant pour l'autre, étouffant, impossible, jalousie, possessivité , j'en passe et des minables. Et lui dans tout ça, qui était-il vraiment ?
Le film de François Ozon, trente ans après mon histoire, me l'a montré tel qu'il était.
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30 juillet 2020 4 30 /07 /juillet /2020 12:07
Les murs ont la parole : Number de John Rechy, la proie chasseur
   
 
"C'est pour ça que je suis revenu ? Pour me prouver que je peux encore faire le tapin? Autrefois , cette expérience avait été des plus libératrices - susciter assez de désir pou être payé à rester sur un lit, immobile, comme une pierre, pendant qu'un homme lui fourrait la tète entre ses jambes"
Ce livre daté des années soixante et réédité en 2018 chez Laurence Viallet éditions, a pour valeur de témoignage. Le récit détaillé, cru, à la limite de la  pornographie, décrit les pratiques des "chasseurs" du sexe dans les lieux publique.
Number débute comme un thriller, une bagnole dans le désert qui s'approche de la ville que le narrateur -Jhonny- considère comme un "nuage prêt à dévorer", ce questionnement du pourquoi revenir à Los Angeles intrigue le lecteur autant que le départ précipité trois ans plus tôt. Ce départ se dévoile petit à petit : il surprend un jour son regard dans un miroir, un regard mélancolique et plein de solitude. Prise de conscience de n'être qu'un objet du désir des autres , de ne plus avoir prise avec sa propre volonté, ne plus être un humain.
Au bout de trois ans d'exil, l'envie de revenir : "J'avais la conviction que je devais revenir; je crois que c'était pour savoir si j'avais vraiment changé au cours de ces trois dernières années- changé intérieurement -et si je pouvais arrêter de me cacher comme je le fais à Laredo- à être mort de trouille à longueur de temps même quand j'en avais pas conscience."
Une nouvelle page s'ouvre pour lui, celle d'être à nouveau une proie, gratuite cette fois  : "C'est exactement pour ça que je suis revenu à Los Angeles ! Pour me libérer une fois pour toutes ! - parce que c'est à moi qu'il revient de me débarrasser de ce monde- j'avais besoin de savoir que lui me désirait encore mais que moi, je n'avais pas besoin de lui!"
Tout au long du livre, c'est ce cheminement que le lecteur découvre : Jhonny a besoin de se trouver des raisons de revenir, d'être dans ces parcs, d'être un chassé-chasseur ( susciter le désir sans être le chasseur, chasser l'autre sans avoir de geste pour rester la proie) où finalement il s'aperçoit  que durant son exil il n'a réussi qu'à se cacher d'une évidence qui va s'imposer à lui : la frustration de ne plus être désiré. Et c'est cette frustration qu'il va combattre dans une frénésie de consommation de sexe.
Toutes les raisons qu'il tente d'avancer pour justifier le fait de se retrouver à Los Angeles, dans ces endroits glauques, vont transformer la peur de n'être qu'un objet en prisonnier d'un désir qu'il n'arrive plus à contrôler; Jhonny remplace une addiction par une autre, il décide d'un nombre de "conquêtes" à atteindre pour être rassuré, mais au-delà de ce nombre, que va t-il lui faire une fois rassasié ? Un nombre est une limite, résistera t-il à l'envie de le dépasser, et de découvrir ce qu'il y a après ce nombre ? Itinéraire d'un solitaire qui a peur de la solitude, qui la confronte à celles des autres qui brouille les pistes pour ne plus avoir peur de lui-même.
En refermant ce livre je me suis demandé si demain après déboulonné les statues, les nouveaux procureurs de la morale ne vont pas brûler les livres. Si nous savons que cette vie n'était pas celle de la majorité, ce livre reste un témoignage qui en France débouchera sur des roman, de Dustan, Rémès ou Renaud Camus début 80. Politiquement incorrect, ce livre a été écrit par un ancien prostitué qui a puisé dans ses souvenirs et sa vie ( il a terminé sa "carrière" à 60 ans) pour nous offrir une fiction bien réelle.
Number
John Rechy
Traduit de l'américain par Norbert Naigeon
22.50 €
SBN : 978-2-918034-01-8
Editions Laurence Viallet
 
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16 juillet 2020 4 16 /07 /juillet /2020 14:10
Les murs ont la parole : Agnès Varda ( Nantes automne 2019)

C’est fou, avec un simple détail, on reconnaît cette cinéaste.
Je traverse la Place Graslin, un taxi s’arrête à quelques mètres de moi, arrivé à sa hauteur, la portière s’ouvre, Agnès Varda me fait un grand sourire : elle me prend pour la personne qui doit l’accueillir. Elle en rigole et me sourit de cette confusion. Je me souviens lycéen, avoir été littéralement scotché devant « Cloé de cinq à sept » .
J'aime le cinoche, le cinéma de quartier, les sièges en skaï défoncés, la moquette murale qui sent la cigarette, la transpiration et le mélange des parfums des spectateurs. J'aime arriver en avance, j'aime l'ambiance de l'attente dans le couloir, dévisager les autres comme si on avait rendez-vous et sembler être irrité du retard, être impatient de rentrer dans la salle, m'avachir sur le fauteuil , entendre les bruits des autres salles quand dans la mienne il y a le silence, rire, pleurer, frissonner, avoir l'impression de partager la vie des comédiens, être dans le film, sur l'écran, dans leur la vie et quitter la salle  que lorsque le générique terminé... revoir le film en revenant chez moi, dans ma tête, le rejouer autant de fois qu'il me plaît.
Je dois au cinéma, mes plus belles émotions.

 

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16 juillet 2020 4 16 /07 /juillet /2020 13:51
Les murs ont la parole  : Martyr ( Porto mars 2020)

Rue des Martyrs, boulevard du Massacre, Cours des Cinquante Otages…. Ici et ailleurs l’Histoire nous culpabilise en nous rappelant le sacrifice de nos aînés.
Je n’ai jamais été nostalgique de l’avant, l’avant moi, l’avant notre période de paix. Les martyrs ont toujours été de la chair à canon corvéable pour les orgueilleux, les gouvernants et très souvent la haine de son voisin, de celui qui est différent. L’Histoire est un cauchemar qui se répète à l’infini. Le sang coule depuis le début de l'Humanité sans prise de conscience que les guerres ne servent à rien. La haine et la violence se répandent comme une éruption, puis , fatigué, le volcan se met en sommeil en attendant la prochaine fois, sournoisement.
Peut-on vivre sans cette violence qui nous ronge ? Si elle nous ronge, c'est qu'il y a une tristesse , une frustration, qui nous hante dont nous n'avons pas la visibilité des contours. Quelque chose de mal-définie, de non-réglée, qui continue sa vie à l'intérieur de nos entrailles et qui attend son heure.
Dans "la Réintégration des êtres" de Pasqually, il est dit que l'homme retrouvera son immortalité lorsqu'il n'atteindra plus à la vie d'un autre homme. Après le meurtre d'Abel, l'humanité est condamnée à la mortalité à chaque assassinat . Autant dire que l'on est pas prèts de retrouver notre état originel !

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