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30 octobre 2013 3 30 /10 /octobre /2013 17:56

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Il faut connaître un moment d 'injustice dans la vie, ne serait-ce que pour goûter ce moment particulier où l'on ressent une boule dans l'estomac, une impression de chagrin d'enfance, un abandon complet.

Et toute une mécanique se met en place : celle de l'esprit qui cherche à analyser, convaincre, argumenter. Une agitation qui nous conduirait à être un héros sans peurs et sans faille face à cette erreur et notre lâcheté qui sur le moment nous a paralysé.

Et puis vient ce moment particulier de la solitude, où nous nous sentons victime de tous les maux de la terre, et être seul à les subir. Loin d'avoir la fibre romanesque dans ce moment là, l’orgueil peut vous amener vers l’exubérance de la victime, celle à qui on doit tout parce qu'elle est à la recherche du pardon des autres. Faire payer goutte que goutte à tous et même à l'innocent.

Puis vient la sagesse, quand l'esprit se calme et cesse ses bavardages. Se sentir victime, oui mais comme les autres victimes, s'effacer pour avoir de la pitié pour l’agresseur, comprendre la réalité dans un grand tout , et avoir de la peine sur celui qui n'a pas compris, profane de vérité.
Alors seulement à partir de cet instant, et celui-ci, vous passerez du chagrin d'enfant injustement grondé, au statut d'homme sage aimant.
Être homme c'est une initiation de chaque instant.

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 11:54

IMGP0245Manger une pomme ce matin dans la pénombre de la cuisine, en faisant attention de ne réveiller personne.

Ne pas la croquer , plaquer le quartier sous le palais, sentir l'acidité couler le long des gencives et les fibres pressées , libérer leurs saveurs.
Le bruit sourd , intérieur, ressemble aux crissements des branches d'arbres sous le vent.
Il emplit tout le silence de la pièce  même avec prudence.

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25 octobre 2013 5 25 /10 /octobre /2013 14:13

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Arrvivé à la hauteur de l'arrêt Lamartine, entendu deux jeunes enfants :

 

"T'as vu?

- Qoui ?

-Y'a des policiers devant une maison !

- Ben oui, c'est la maison de Jean Marc Ayrault.

- C'est qui ?

- T'es trop nul toi : c 'est le premier ministre des nantais !

- Et pourquoi y'a des policiers devant sa maison ?

- Ben , comme il est toujours à Paris, il a peur qu'on lui vole sa palce à Nantes"

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23 octobre 2013 3 23 /10 /octobre /2013 14:10

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Suite à ma lecture de Amadou sur le Martinisme, j'ai compris ( j'en suis au début....) que le  but de l'humain serait de retrouver deux éléments essentiels : le Lumière et la Fraternité.

Sans doute la Fraternité ne peut exister que si les hommes sont éclairés, et cette lumière qui est à retrouver serait le lien, le liant des hommes. Voilà ce que je commence à comprendre de tout cela. Mais voilà que ce matin, je découvre les images tristes et pénibles des ouvriers de GAD , les uns venant du Finistère bloquant l'usine du Morbihan . Un affrontement entre ceux dont l'usine va fermer contre ceux dont l'usine ne fermera pas.

Il était un temps où certaine idée de fraternité était associée à la Solidarité. Ceux deux groupes viennent de la même région et pourtant pas de solidarité de "pays", ces deux groupes sont issus de la même entreprise et portant pas de solidarité ouvrière. Ce qui est triste, c'est que ces deux groupes sont animés de la même émotion : la peur de perdre.

Les Finistériens, c'est la peur de perdre le travail de toute une vie et les Morbihanais, la peur de perdre ce qu'ils tentent de sauver.
Ce qui est triste, c'est que les hommes ne sont plus capables de se relier... même par la peur.
Et pendant ce temps-là, une autre fraternité danse sur les divisions des autres.

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19 octobre 2013 6 19 /10 /octobre /2013 10:16

images-copie-6Une grosse araignée est sur le mur de la chambre. La peur me pousse à la tuer.

Mais tuer ce qui est laid n'est pas une raison valable . Si nous devions tuer tout ce qui est laid à nos yeux, nous serions seuls sur cette planête ou victime du critère de laideur d'un autre.

Tuer ce qui nous fait peur ne résoudra pas le fait et le problème de ma peur.

Le temps de réfléchir à tout ça, l'araignée a disparu.

Je n'ai plus peur, je suiis terrifié à l'idée que, sournoise, elle se balade dans l'appartement.

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18 octobre 2013 5 18 /10 /octobre /2013 13:17

P1020728A l'apéritif, ce couple très charmant nous raconte leurs vacances.

Ils ont pris l'habitude d'échanger leur maison, et partent avec leurs enfants à l’étranger. L'an passé les États Unis, il y a deux ans l’Écosse etc..

J'écoute les petites péripéties et autres histoires de voyage.Tout à coup elle me parle de Shanghai qu’ils ont visité pendant l'Exposition Universelle. Je pense à Didier, qui lui aussi l'a visité : son entreprise l'avait invité avec une personne de son choix. On en avait parlé à son retour et si je lui avais dit que j'étais intéressé par ce voyage, il m'aurait embarqué avec lui. Alors , tout à coup, j'ai eu envie de raconter cela, raconter que moi aussi j'ai failli, peut-être, aller à Shanghai....

Et je me suis aperçu que je mettais en scène mon égo, que je mettais en scène ma frustration. Peut-être à entendre parler de choses que je connaissais pas j'en étais jaloux.... Bref, je voulais rivaliser avec eux, mettre du vide, offrir du rien à leur vécu.
Un immense sourire venant de l'intérieur est venu réclamer mon silence.

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15 octobre 2013 2 15 /10 /octobre /2013 09:15

mamika1b

Ceux qui hurlent avec les loups, ne seront jamais des loups. Ils sont et resteront les hurlements de peurs  des brebis. Ils sont et resteront des cris de peur. Et la peur dévore même les cris.

Ne cherchez pas à hurler avec les loups, vous serez dévoré par la meute quoiqu'il arrive. S'assimiler à ceux qui désignent, qui accusent, ne fait pas de vous un accusateur ou un quelconque responsable. Vous ne serez qu'un suiveur , dédouané de tout effort de discernement, laisser les loups décider de vos idées et émotions. L'égo se nourrit même de l'ambition des autres , ceux qui crient plus fort, ceux qui tapent du poing plus fort que nous. Se projeter dans les ambitions ou les frustrations des autres , ne nous font pas devenir les autres.
Il es facile de s'identifier aux arguments des autres, et il est facile d'être dans le refus face aux autres tout  comme il est difficile d'avoir raison contre tous ou d'accepter continuellement .
Encore une fois , la seule voie est le son de notre propre voix .

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10 octobre 2013 4 10 /10 /octobre /2013 11:42

images-copie-2

FB le bistrot du coin....

Je ne regrette pas ma page FB, elle me permet des échanges avec des inconnus sur des sujets précis, comme partager certains projets, peines ou joies avec d'autres, maintenir un lien avec ma famille.

Le seul écueil qui me gêne est ce côté bistrot du coin , convivialité et verre de vin  en moins, on ne refait plus le monde mais on le défait.
 La richesse de partager est remplacée, balayée par la volonté d'exprimer ce qui déplait, dénoncer la forme et donner des solutions à l'emporte pièce, sans considération de fond.
Au vouloir à tout prix exister par des j'aime- j'aime pas, à vouloir à tout prix se différencier par ce que l'on déteste, co-existe aujourd'hui par partager à tout prix des opinions sur des faits de société, des faits divers surtout. La question est : devons nous avoir systématiquement un avis sur tout ? Nous ne connaissons pas toujours la réalité des faits qui nous sont exposés, pire, nous ne savons pas toujours d'où vient l'information sur laquelle nous réagissons.
FB , réseaux sociaux en tout genre et autre forum, nous donne la possibilité de rêver à la construction d'une autre humanité, celle qui se reconnaitra dans des valeurs humaines qui nous rassemblent plutôt qu'une escalade de mot pour se différencier des autres, escalade qui parfois dégénère en violence ou extrémisme. Car la grande chance de FB est celle de nous montrer que nous pouvons être identique au delà de nos différence.
Dans le  dernier post ( sur Fiona) je disais que l'Humanité s'élèvera quand chacun d'entre nous sera élevé : elle est bien là cette question de survie de l'homme, celle qui nous apprendra à reconnaître dans l'autre un autre moi-même. Et comment vouloir du mal à un autre si j'ai conscience que cet autre est un autre moi-même.

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4 octobre 2013 5 04 /10 /octobre /2013 14:25

mamika1bChargé de clientèle pour des abonnements presse, je suis en contact avec tout type de personne. C'est une bonne chose que les abonnements à la presse puisse être à la portée de chacun. Cependant, je doute sur l'efficacité des informations données.
Si l'ignorance est un fléau, l'accès à la culture et à l'information quand on n'a pas la capacité de l’appréhender, est redoutable. Je n'aurais jamais cru dire ces propos, mais je ne pense pas que tout le monde puisse comprendre ce qu'il achète.
L'accès à la culture est une bonne chose à condition qu'elle soit accompagnée . Une sorte de maïeutique quoi....

L'information, d'où qu'elle vienne, mal comprise est source de confusion.

Et "La confusion des genres amène la barbarie ou la bêtise"

Voltaire ( ou Rousseau, je ne sais plus..je suis confus)

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30 septembre 2013 1 30 /09 /septembre /2013 12:58

P1020728

Les médias  sont  sous le choc des révélations de la mère de Fiona.

A grands renforts de caméra, de journalistes, on voit ces images de rassemblements spontanés , de dépôts de fleurs ou de lecture de poème au pied de l'immeuble.
Deux réactions identiques mais deux genèses différentes.

La première était celle liée à la peur : la peur de perdre un enfant, l'émotion que suscite la disparition et la peur d'un dénouement tragique.
La deuxième, celle de ce week-end : la trahison, l'émotion que suscite le sentiment de s'être fait avoir

Deux réactions finalement identiques qui sont celles de victimes et ne va au-delà de ce simple constat.
Tout le monde est sur le coup de l'émotion, on plaint, bien sûr Fiona, on est révolté parce que les parents ont menti et surtout nous on menti;  mais personne n'arrive à être au delà de cela.
Cet au-de là cela, c'est que ce n'est pas la peur ni la trahison qui doit nous glacer d'effroi, mais la liberté de l'humain qui peut être un barbare. Personne ne pense que l'être humain peut être le pire comme le meilleur.

On réclamera sans doute sa tête car  nous nous sentons floués par les bourreaux et c'est salutaires parce que nous nous sentons pas solidaires de cette barbarie, nous ne souhaitons pas être assimilés à la même humanité que ces parents-là.

Mais c'est encore de la peur, de l'angoisse, de la projection. Et la peur n'est lié qu'à soi.

La télé nous offre un spectacle dont nous nous goinfrons, et nous nous régalons de voir la mise en scène de nos émotions. Mais rien ne va au de-là de ce simple constat, nous aimons nous voir en douleur, estampillé ' vu à la télé" , mais nous en tirons rien, nous pensons pas au de-là de cette émotion.

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