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24 septembre 2012 1 24 /09 /septembre /2012 08:43

 

Au détour d'une lecture de texte de Léon Bourgeois , je trouve cette phrase écrite en 1896 : " l 'homme moderne ne peut plus vivre isolé ".

Cent seize ans après nous constatons que les échanges mondiaux ont fait de l'individu un habitant d'un grand village. Il s'associe depuis peu à des communautés éphémères sur la toile et il est devenu ce qu'il consomme. Il fallait voir ces files d'attente vendredi matin devant les Apple Store , inquiètes du nouveau I Phone 5 , tous ces regards impatients semblaient nous dire : nous sommes différents de vous , nous achetons tous la même chose ! Passons....

L'homme moderne ne peut plus vivre isolé, nous sommes soumis , conscient ou non, à tout ce qui nous entoure : contexte social, environnement familial, histoire de notre pays.... Quelques fois nous avons l'impression de n'avoir fait au long de la journée, de la semaine ou de notre vie que régler des problèmes, esquiver des coups, réparer des erreurs, répondre à toute forme de sollicitation venant de l'extérieur . Toute cette énergie n'a été finalement que réaction.

Désagréable impression que l'on ne peut rien à rien et que nous ne sommes qu'une feuille de platane battue par le Mistral. Notre liberté se résume à danser avec le vent.

Nous ne sommes plus isolés parce que nous interférerons toujours avec les autres , nous sommes tributaires aussi des infrastructures , des biens et des services produits par d'autres et vendus ou des prestations sociales distribuées, bref , rien n'émane de matériel de nous qui garantirait une autarcie totale et indépendante de toute relation avec autrui. Mais notre sentiment de solitude reste intact car subissant l'extérieur , notre intérieur ne se relie plus aux autres.

Pour en terminer avec Charlie hebdo, il ne faut pas confondre liberté d'expression avec bon goût !

La liberté n'est pas une paresse du laisser faire. Mais parce que ce monde est interconnecté, nous savons que plus rien n'échappe à notre village et les dessins de Charlie ( je préfère largement celui de Plant dans L’Express : irrésistible) donnent à manger à la bête de la haine. Si nous voulons construire un monde fraternel, aidons les modérés et les laïcs et ne donnons pas de raisons aux haineux de soulever la foule. Jaurès ne disait-il pas que le véritable démocrate est celui qui se portait au dessus des cris de la foule ?

Lauwrence me dirait certainement que la liberté s'apprécie au prix de l’effort consentie , que même la légèreté a un prix lourd à payer .

Louis Bourgeois rappelait d'ailleurs que pour profiter des bienfaits de la société qui est là aussi un exemple d'échange, nous devons enrichir ces échanges de nous, ne pas prendre seulement aux autres, ne pas attendre que des autres.

Finalement réagir, c'est aussi un mouvement de soi vers l'extérieur.

 

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17 septembre 2012 1 17 /09 /septembre /2012 12:37

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Il y a quelques jours, un ami sur Facebook donnait des nouvelles de sa santé et annonçait une angine. Un des contacts Facebook écrivait que "c'était dommage, on ne peut que mettre j'aime ou j'aime pas mais pas de je compatis".

J'ai trouvé cette idée originale et bien pensée sauf que...Facebook est pour les gens pressés et que les gens pressés ne peuvent pas compatir mais seulement juger en "clic-j'aime" ou "clic-j'aime pas".

La compassion mérite du temps et est incompatible avec le jugement : il faut se mettre à la place de l'autre et non jauger l'autre par rapport à ce que l'on vit ou sur l'instant d'humeur dans lequel on se trouve. Compatir est un acte libéré de soi et souvent sur Facebook (ou dans la vie courante) , on aime pour se valoriser dans les yeux de l'autre. Compatir est l'inverse : c'est l'autre qui prend  d e l'importance sur moi. La compassion est résultat du  temps , d'humilité et de sensibilité.

 

Alors un bouton " je compatis" sur Facebook serait-il possible ? En matière d'informatique tout est possible mais est-ce souhaitable ?

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12 septembre 2012 3 12 /09 /septembre /2012 12:33

Le cimetière de Landevenec s'ouvre sur la rivière. Pour que les tombes d'en haut puissent voir la rivière, les tombes d'en bas n'ont ni croix ni stèles ainsi chaque mort jouit de la vue .Les morts seraient-ils plus intelligents que les vivants ?

Nous cherchons toujours à nous soustraire à notre conditions afin de l'améliorer et c'est tout  à fait louable. L'énergie que nous y dépensons est énorme et parfois récompenser. Il y a aussi les déceptions car souvent les aspirations ne sont pas à la hauteur de ce que nous sommes réellement. Car notre ego , et c'est là le problème, projette une image de nous surestimée. Et la déception n'est qu'une blessure de notre orgueil .558572_501714609857508_1212649813_n.jpg

Nous pouvons partager notre environnement comme nous pouvons partager nos places au cimetière pour que chacun ait la vue sur la rivière, il suffit pour cela ne plus posséder , ne plus vouloir être différents des autres.

Khrihnamurti écrivait que" Tout désir d'être ou de  ne pas être , entraîne le conditionnement et c'est ce désir qui rend douloureuse notre existence"

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7 septembre 2012 5 07 /09 /septembre /2012 12:54

Depuis l'enfance le néant m'angoisse. L'aspect du vide qui sera après ma vie me terrorise si les rationnels ont raison.

Curieusement l'idée que je n'étais rein avant m'apaise. Rien avant, rien après et pourquoi quelque chose entre ? Cette vie ne ferait que traverser 70 ou 75 ans de ma conscience et plus plus rien, comme une poussière qui s'éparpille ? Si rien n'existe en dehors de la vie terrestre pourquoi alors l'émergence d'une conscience ? Je crois que je pourrais vivre jusqu'à cent ans, cette question n'aura jamais de réponse.

Mitterrand disait toujours en rendant visite à un mort : " Maintenant il sait". Je ne saurais donc que plus tard.
Julien me disait un soir que "si j'avais peur de mourir c'est que j'avais sans doute le frousse de vivre". Il a peut-être raison.

C'est à partir de ce moment là que j'ai commencé à m'intéresser à la spiritualité comme on cherche une planche de salue. Alors avec tout ce qu'on accumule comme savoir, connaissances , lectures, que reste t-il au juste ...Des vérités, des petites pépites qui illuminent notre quotidien, mas aucune réponse sur la mort elle-même. Elle devient même annexe à ces recherches car le plaisir de trouver des auteurs, des idées , des citations, des poèmes, des rites etc... prime sur l'objet de la recherche. Mais que fait-on de tout ce que l'on sait si c'est pour qu'il disparaisse après et pourquoi vouloir à tout prix s'améliorer.
S'améliorer pour les prochains vies , pour nos prochaines ré-incarnations soient tip-top je veux bien mais noUs vivons ici et maintenant. Comment dire à un enfant de Syrie que je sais tout ce qui se passe chez lui et que je ne peux rien faire pour lui ? Ça vaut quoi toutes ces questions face à la détresse de personne qui vivent des deuils insurmontables ou des souffrances invivables ? Et que dire de cette femme sous l'œil des hommes être abattue d'une rafale de mitraillette pour s'être enfui de chez elle ? Que faire avec tout ce que je sais si ce n'est pas pour le partager et améliorer mon quotidien. Si je sais tout ça et que je ne fais rien alors il faudra revisiter les motivations qui génèrent les questionnements.
En attendant que le néant m'englobe, je me pose une dernière question " Combien dure une vie ?"
Le temps d'une respiration....

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4 septembre 2012 2 04 /09 /septembre /2012 12:55

 

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Il y a trois moments dans l'année où on s'engage à prendre de nouvelles et bonnes résolutions: le 1er de l'an , la veille des vacances et la rentrée. Passons sur les deux premiers , on verra ça en 2013.

 

Nous revenons des vacances détendus, plus ou moins heureux de retrouver nos habitudes et , j’espère , encore habité de ce que nous avons vu, vécu ailleurs pendant cette parenthèse, si nous avons eu la chance d'un ailleurs. Et nous voici replonger sans pallier de décompression dans les embouteillages du matin, les gaz d'échappement , le brouhaha dans les transports en commun , cette promiscuité non-voulue, la sonnerie du téléphone, , une longue liste de courriels urgent à répondre, la pression de la direction, l'exigence de plus en plus agressive des clients ( j'ai payé moi, j'ai donc droit à...) . Ajouter à cela mettre à jour sa page Facebook, commenter celle des amis, écouter les plaintes des collègues sur la rentrée ou leur ras le bol de leurs vacances, sans compter sur les courses au supermarché, ré-entendre le bruit des chariots s'entrechoquer et cette voix essoufflé dans le haut parleur annonçant la fin d'une promotion dans 5minutes alors que le produite est déjà dans le caddie, les râles de la file,d'attente toujours trop longue et forcément je n'ai pas pris comme d'habitude celle qui avance vite., les lèvres se pincent et les tempes cognent sous l'afflux sanguin ....STOP !

 

Toutes ces activités ont un point commun, une racine commune : elles sont des réactions à des sollicitations externes. Rien n'émane de vous, tout n'est que réaction.

Alors comment faire pour se retrouver quelques instants, comment être soi-même quand vous avez cette désagréable impression d'être en pilotage automatique ? Comment se mettre en retrait de ce vacarme ?

Notre quotidien est soumis à un stress permanent . Le stress est nécessaire pour parfaire l'adaptation en milieu ou situation hostile, obligatoire pour survivre . Sans stress point de survie. Mais là on ne parle pas de situation de survie : le bureau, les enfants, le supermarché ne sont pas des situations où nous risquons notre vie. Resquiller une place dans la file d'une caisse n'est pas comparable à éviter un sniper ou un kamikaze. Relativisez la notion de stress. Paradoxalement, la télévision nous impose des images violentes de guerres , de famines, de faits divers sordide qui devraient permettre de relativiser notre stress mais qui, au contraire, par le mécanisme de la peur que suscite ces images renforce notre stress, du moins renforce l'idée d'insécurité. Le journal télévisé devrait nous connecter au reste du monde et voilà qu'il se transforme en repli sur soi. Toute cette agitation crée le désordre émotionnel. Il est impossible d'être soi-même quand l'émotionnel prend le pouvoir dans l'intensité de la perception du réel. Si nous sommes les émotions que nous ressentons et que nos émotions apportent confusion et peur alors nous sommes confusion et peur ; du moins nous sommes le résultat de facteurs externes qui exaspèrent et radicalisent nos émotions. Et si nous sommes le résultat de plusieurs combinaison de réactions, nous ne sommes pas. Si vous ne maîtrisez pas vos émotions, vous vivez alors d'impulsions.

Pour se recentrer, il est nécessaire de se mettre en retrait du monde. Non pour le fuir mais pour reprendre le contrôle. Pour se recentrer il est donc nécessaire de méditer. Méditer c'est se retrouver, c'est redonner du souffle à son cerveau, réguler ses émotions. La méditation permet de réduire le taux de cortisol qui est l'hormone du stress. Nous n'arrivons pas à trouver de solution lorsque nous ruminons un problème ou une situation délicate à gérer Nous avons besoin de modifier la circulation des informations pour trouver une issue. Et ce n'est que dans le calme que les routes d'informations du cerveau se libèrent.

A vous de trouver votre méthode. En voici une assez simple , elle nécessite cependant une pratique régulière et du sérieux, tant pis pour le « quand dira t-on ».

Installez-vous assis, le dos droit bien calé au dossier, les mains sur les cuisses. Commencez par par une série de respirations amples . Sept respirations et bloquez votre respiration entre l'inspiration et l'expiration.. Vous pouvez effectuer 3 série de 7 afin de trouver le calme propice . Ne laissez pas votre esprit s'accaparer de vos respirations. Ne prêter pas attention aux idées qui surviennent et qui tentent de vous détourner de votre concentration.

Formulez tout ce qui vous oppresse sous une couleur ou une personne ou vous même :

 

Pour la couleur : inspirez un couleur qui symbolise le négatif , « lavez »là en fin d'inspiration pour donner naissance en expirant à une couleur qui symbolise le positif. Accompagnez cette nouvelle couleur en lumière que vous inonderez des lieux qui en manquent ( bureau, bus, rue, quartier)

 

Pour la personne : inspirer cette personne quand elle vous blesse ou en souffrance, en fin d'inspiration «  digérez »-là et expirez là en personne apaisée ou souriante. Une variante : inspirez la personne à qui vous en voulez ou celle qui vous fait du mal ou celle dont vous avez peur et expirez quelqu'un d'amical. La relation avec cette personne se modifiera car vous ne la redouterez plus.

 

Pour vous enfin, inspirez une de vos grimace ou une souffrance intérieure, en fin d'inspiration visualisez cette grimace ou angoisse rentrer dans votre plexus solaire et ressortir par le cœur en expirant un sourire ou une immense impression de paix.

 

Cette forme de méditation est très simple . Mais il faut commencer par la simplicité pour qu'il y est accomplissement. Ne pas se décourager vite en postulant des méditations complexes qui se retrouvent dans des livres spécialisés et qui souvent s'adressent à un public déjà aguerri. Cette méthode est accessible à tout type de personne et tranche d'âge. Et si vous êtes assidu à ces exercices , vus verrez une forme de dépendance bénéfique.

Elle permet également dans un cadre thérapeutique un accompagnement. Attention il ne s'agit pas d'éliminer la douleur mais de diminuer l'importance de la souffrance. Elle ne substitue pas à une thérapie ou un traitement.

 

Ma méditation c'est relâcher la pression, émotionnelle qui brouille votre vision de la réalité et permet de hiérarchiser les problèmes à traiter, distinguer ce qui est important et ce qui est futile.

Elle est indispensable à l'équilibre de votre monde comme nous l'enseigne La Tseu :

 

« Qui connaît la quiétude connaît l'ordre

Qui connaît l'ordre connaît le constant

Qui connaît le constant connaît l'illumination »

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30 août 2012 4 30 /08 /août /2012 16:40

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La campagne de rentrée dans mon travail a commencé lundi et ouvre les festivités d'un travail intensif jusqu'à Noël.

L'ambiance lundi m'a rappelé celle du premier jour des vendanges : on s'est préparé, on rechigne un peu et c'est parti

pour la campagne. Le premier jour  est mêlé de joie de se retrouver , de trouver une cohésion et , reconnaissons le, une certaine fierté du travail à effectuer .

Pendant les vendanges nous aurons rapidement les reins en compotes, des doigts coupés ( merci Corinne pour ton coup de sécateur) , des coups de gueules, les matins frais de rosée avec son lot de moustiques rapidement dissipés sous la chaleur de septembre, des éraflures aux jambes pour les imprudents en shorts qui accuseront le patron de mal tailler la vignes, les sarments fouettant le sang.Les odeurs de citronnelle se mélangent aux raisins et la pourriture dans nos mains à éclater la peu sensible des cépages.

Et le dos nu après la douche du soir sur la carrelage pour détendre le corps.

 

Je me souviens d'une lettre de Simone Weill* qui écrivait que " si l'enfer existait, il aurait le décor d'une aprés-midi de vendanges sous le soleil"

 

La grâce et la pesanteur*

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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 12:41

370842_100000569205659_2132679278_n.jpg(....)
L'existence de l'homme se détermine par ce qui lui est donné, mouvement
de l'extérieur vers l'intérieur : ce que je sais, acquis du sa-
voir, ce que je possède, acquis de la propriété, ce que je
fais, acquis de l'action. L'être essentiel est la part de nous
qui est déconditionnée de ces trois acquis. C'est un mou-
vement de l'intérieur vers l'extérieur. Il est une expérience,
libre de tout savoir, libre de toute contrainte et sans aucune
idée de motivation de l'action. Il possède une forme intui-
tive de la connaissance de tout ce qui est, une compréhen-
sion de son origine. Il ne peut être que don, mouvement de
l'intérieur vers l'extérieur, tandis que les acquis, eux, se
prennent, s'apprennent, s'achètent, mouvement de l'exté-
rieur vers l'intérieur. L'existence reçoit, l'essence donne.(...)

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27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 12:46

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Tout le monde sait que le dimanche matin se tient un grand marché sur les quais de mon village. On voit aux beaux jours une foule assez importante s'y rendre . Cela pose des problèmes de circulation et de stationnement. Régulièrement mes voisins du bout de l'impasse ne peuvent sortir de leur maison car une voiture bouche l'entrée.

Je pas donc faire mon marché quand je vois une voiture s'apprêtant à prendre le sens-interdit. La vitre s'abaisse et une vieille dame très digne me demande si elle peut prendre cette rue. Je lui montre le panneau de sens-interdit et....me fait copieusement enguirlander ! Elle m'explique qu'elle s'en fout, qu'elle n'a pas que ça à faire et que le repas de midi pour sa belle-soeur ne sera pas prêt.

Pourquoi donc m'a t-elle demandé l'autorisation de faire quelque chose d'interdit ? L'humain est ainsi fait qu'il a besoin de complicité afin de légitimité un acte qu'il sait par avance illicite. En fait il n'y a aucune différence entre cette veille dame et tous ceux ou celles qui tentent de vous mettre dans la poche afin de vous manipuler. Les deux cas sont similaires dans le sens où il y a toujours tentative de sortir du lot pour que l'ego fleurisse. Car dans le cadre de la loi ( le sens interdit) nous sommes tous égaux en la respectant , ceux qui veulent manipuler savent toujours qui sont en dehors des clous et que si tout le monde les imitait , ils deviendraient quelconque. En ça les manipulateurs ont besoin de puissance.

Alors que dire de cette adorable mamie ? Que si tout le monde prenait le sens-interdit ce serait rapidement le dimanche le foutoir et que son repas dominical n'est pas au-dessus des lois, et que si tout le monde faisait la même chose , les belles-soeur seraient à l'origine du chaos sur Terre.

Et que les vieilles dames ne respectent

plus les lois...où allons-nous mon bon monsieur.

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24 août 2012 5 24 /08 /août /2012 11:24

Aux heures chaudes de l'été quand l'esprit est au repos, l'âme vagabonde. Privé de repère , quand on a la chance d'être en-dehors de chez soi, l'esprit oublie ce à quoi on tient pour se redécouvrir.

 

Je relisais Max Guimot , bavard égyptologue passionnant, qui au détours de son livre sur « Les initiations en Egypte » écrit: « quand l'esprit prend congés de ses mondanités, l'âme part à la dérive ». Profiter de ces moments là pour redécouvrir le lien qui nous unit à nos habitudes.tabarka-piscine-004_lightr_72.jpg

 

Prenez Dûrkheim, il nous propose une distinction entre l'Existence et l'Essence. L'Existence est définie par ce que nous faisons, savons et possédons. L'Essence est tout ce qui est déconditionné de ces trois paramètres. L'homme d'essence« pure »,-si vous me permettez ce jeux de mots- serait donc un homme libre, débarrassé de tout ce qui compose son existence.

La prise de conscience est la première étape ou approche de cet état. Le « Pourquoi » remplace progressivement le « Comment » qui, rassurez-vous reviendra rapidement aussitôt les vacances terminées.

La prise de conscience de l'inutilité ou de l'absurdité de certains gestes ou habitudes ou pensées. Ces habitudes sont toujours soumises à l'argumentation de l'esprit qui s'agite à prouver le pratique de celles-ci,

Pour certaines, il s'agirait tout simplement avouer que leur raison est seulement le plaisir qui en découle, cela éviterait à l'esprit cette gymnastique de justification.

 

L'autre étape , plus délicate, et plus profonde, est le questionnement sur la motivation du lien que l'on a construit avec nos habitudes. On peut concevoir que le plaisir peut être à l'origine de certaines habitudes et que celles-ci sont inavouables à soi. Non qu'elles sont perversions ni pêchers, mais de petits défauts qui soumis aux regards extérieurs des autres nous culpabilisent ( essayez de manger une religieuse au café quand tout le monde fait un régime autours de vous....) ou nous donnent de petites hontes.

Chercher le lien qui unit à ces habitudes revient à la raison , la motivation. Laissons l'esprit s'épuiser et regardons la réalité même si elle nous est pas favorable. Elle nous donne alors l'intensité de ce lien. Si ce lien semble dérisoire, il disparaîtra aussitôt avec le questionnement.

Plus délicat est le lien qui entretient les humains. Trop souvent l'autre est perçu comme une charge ou une obligation. L'autre doit être un révélateur de soi : j'aime chez l'autre les qualités que je voudrais voir chez moi. Redécouvrir le plaisir de la rencontre et de l'échange avec l'autre. Cette recherche concerne aussi bien notre environnement familial qu'amical : retrouver le plaisir de l'autre, l'énergie qui se dégage de nos relations de nos rencontres. Les liens professionnels sont assez confus pour ne pas privilégier les autre formes de relations.

Plus facile sera d'observer les habitudes de pensées. Elle offre un pré-requis systématique et des a-priori risibles lorsqu'ils sont mis à nus.

 

Pourquoi attendre les vacances pour travailler sur soi ? Parce que c'est sans doute à ce moment là de l'année où nous nous rencontrons vraiment ; nos ne sommes plus collègue de travail, voisin ou parent, seulement un touriste comme tant d'autre , isolé et fondue dans la foule. Cette foule qui est très différente de moi mais qui au fond par sa spécificité de « étranger à cet endroit » est moi.

Dans l'anonymat où on attend rien de moi, je peux vivre en action et non en réaction.

Car , et nous y voici, les habitudes sont trop souvent conditionnées par une réaction, à des stimuli venant de l'extérieur. Cette remise en cause nécessite d'être éloigné de chez soi donc de ses habitudes , d'être seul et suffisamment sincère avec soi pour approfondir son questionnement. Car ne nous y trompons pas, ce sont nos autoroutes de l'information dans notre cerveau qui forment notre esprit, changer ces autoroutes s'est déstabiliser notre esprit , partir à la dérive pour découvrir la réalité plutôt que nous complaire dans notre vérité.

 

Max Guilmot termine par une image entre l'Homme et la navigation.

L'homme est un bateau : il doit briser ses amarres et dériver pour redécouvrir le contour des côtes qu'il habite. Hors de son quotidien et de sa routine, de son familier , l'esprit travaille ailleurs sur un autre plan; et les paysages que nous possédons sont perçus autrement . Le monde nous apparaît alors comme un décor coloré , presque factice et peu à peu se révèle enfin un nouvel horizon.

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22 août 2012 3 22 /08 /août /2012 11:03

Je sais que Christine a déployé beaucoup d'énergie à prouver qu'elle était indispensable dans son travail et a même organisé autour d'elle une petite cour d'admirateurs. Christine  a cependant était licenciée pour incompétence. Et je sais que Christine déploie beaucoup d'énergie à prouver qu'elle est une victime innocente, demandant même à sa cour d'ourdir de vains complots.images.jpg

Cette histoire , malheureusement courante, me rappelle ce que découvre mon héros de mon livre sur les relations humaines : il n'y a pas de communion si on utilise l'autre.

Christine utilise les autres, sa cour, pour se convaincre elle-même  d'abords de son statut d'importance puis de son statut de victime. L'énergie déployée est identique  : convaincre les autres de ce que l'on postule de soi, de l'image que l'on a de soi. Projection de son ego.

Quand les choses sont , il n'y a aucune raison de convaincre les autres, par nature elles sont réalité. Christine est animée d'orgueil et convaincre les autres de ce qui est sa vérité apporte la confusion. Et puisque son licenciement ne peut pas émaner de la direction, parce que pour elle par essence sa hiérarchie lui devait tout et donc son importance, il faut que sa cour , aveugle de sa fidélité,  découvre qui a fomenté ce complot et surtout rétablir son statut dans l'estime de ses anciens collègues,

 

Que nous sommes bas lorsque nous déployons cette énergie à vouloir absolument correspondre à ce que nous prétendons. Ce que nous sommes cupides  à penser que ce qui nos arrive n'est as le résultats de nos actions ou de nos pensées ou de nos attitudes mais la faute des autre. Et que nous sommes aveugles quand la manipulation prend les couleur de l'amitié. Si cette petite cour souhaite suivre un meneur, ils peuvent prendre celui ou celle qui dans l'entreprise peut lui assurer sa carrière. Quitte à choisir un champion, choisissons celui qui nous mènera au podium !

Quant à Christine, je lui conseillerais la lecture de mon livre ( oui je sais c'est un peu mercantile) ...encore faut-il qu'elle se débarrasse de son ego pour qu'elle puisse y reconnaître ses défauts.

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