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11 septembre 2019 3 11 /09 /septembre /2019 05:39
Dans le tram  (retour de vacances)

Deux trentenaires dans le tram hier matin :

- Alors tes vacances à Lisbonne ?
- Pas mal, mais, ça monte, ça descend... t'arrêtes pas. Et puis, tu sais quoi ? A chaque fois, t'es toujours à l'opposé... pffut, j'suis crevé
- Et vous logiez où ?
- Ben, de l'autre côté...
- Ah, je vois

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5 septembre 2019 4 05 /09 /septembre /2019 05:48
Rentrée scolaire

 

Je ne sais pas si Jordan l'an prochain fera sa rentrée scolaire , avec tout ce qui s'est passé ces derniers temps, il serait bon pour lui qu'il s'éloigne.

La rentrée c'est l'occasion de se faire de nouveaux amis. Pas pour tous, hélas. Amezian Luccia des "Innocents" ( éditions de La P'tite Hélène)par exemple, n'en garde pas un bon souvenir :
.Des amis de mon âge ? Pour quoi faire ? A la petite école, j’en avais. On s’amusait bien, mais c’est après que c’est devenu difficile. Eux ils ont grandi, au collège, chez les plus grands. Moi, je n'ai pas grandi dans ma tête, parait-il. Alors ils m’ont embêté : ils me coinçaient sous le préau, des fois ils me frappaient pour rire ou ils me hissaient au-dessus des casiers. Je devais attendre qu’un surveillant vienne me délivrer, ou un prof. Je ne comprenais rien en cours. On me mettait au fond de la classe, pourtant je ne faisais pas de bêtises. Je regardais le tableau, je le fixais. Il n’y avait plus que le noir du tableau et moi. La craie et ses mots ou ses chiffres, le prof, les autres élèves disparaissaient. Il n’y avait que du noir en face de moi. "
Pour "l'enfant" de "Celui de nous deux qui part le premier" ( Vibrations éditions) :"Et un jour, sortir de l’Étuve : première vraie séparation, la rentrée scolaire. Défilé de mères en pleurs, de cris hystériques d’enfants perdus. Moi et l’Enfant devant la grille. Il part rejoindre un enfant d’un couple d’amis. Me fait un petit signe de la main  : c’est lui qui me rassure. Moi, je suis heureux de le voir prendre une autre main que la nôtre, entamer ce parcours de la vie. Et confier à quelqu’un d’autre le soin de lui apprendre autre chose, le soin de construire sa vie. "
Et pour Jordan alors? 
Vous ne savez pas qui est Jordan ?
C'est le fils de la première victime  de "A quel sein se vouer ?", à paraître aux Presses Littéraires !

 

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30 août 2019 5 30 /08 /août /2019 08:05
On the road again : l'arrivée ( fin)

S'arrêter un peu, sortir de la voiture, se dégourdir les jambes.
Le capot est chaud, je transpire, le dos de mon polo est trempé. Encore des kilomètres, de la route, de villages, des villes à traverser. C'est quand qu'on arrive ?
En fin d'après-midi, les routes se font familières, la fin du parcours est proche, la fatigue diminue .
Les panneaux routiers indiquent que je ne suis plus très loin.
Enfin mon village apparaît au détour d'un virage.
Puis c'est le chemin qui s'engage vers la maison de mes parents. Je klaxonne, heureux d'arriver.
On me demande si j'ai bien roulé, je dis que tout c'est bien passé même si le temps m'a paru long, pas envie de culpabiliser. Je suis le héros du jour, celui qui revient. On s'attarde sur la terrasse, je raconte ma route, on me donne des nouvelles de chacun et la soirée s'entame sur la joie d'être arrivé.

Penser déjà au retour...

 

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22 août 2019 4 22 /08 /août /2019 12:18
On the road again : glandouille

Il y a toujours deux trois ados qui traînent dans les patelins dans les abris-bus.
Scooter à proximité, pas de casque, musique à fond et parfois bière en main. « On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans » écrivit Rimbaud, mais qu’est ce qu’on s’ennuie !
A l’age où on peut imaginer que tout est possible, se voir réduit à regarder les voitures passer et loin de l’idée qu’on se fait de l’aventure. L'été se joue de petit drame pu de grandes histoires d’amitiés, d'amour. Mais la chaleur agit comme une chape de plomb, rien ne va, projet en l'air de fuite, partir le plus loin de ce patelin...
Et portant plus tard, bien plus tard, on se remémorera ses moments où rien ne se passe comme merveilleux, pas de nostalgie non, mais le regret de l’insouciance.

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14 août 2019 3 14 /08 /août /2019 12:00
On the road again : les vieux

Il n’y a plus de vieux sur les bancs dans les centres ville : les Ehpad sont tous situés à l’extérieur. On préfère construire en périphérie du neuf que de rénover de l'ancien pour maintenir un lien social et  donc humain.
C’est à croire que la vieillesse est une maladie honteuse .

Plus de vieux dans les jardins qui gardent un œil sur les enfants pendant que les mères papotent entre elles, on ne leur laisse même plus déambuler lentement, fatigués, dans les rues. Enfermées et alités dans les hôpitaux, ils passent le temps entre la salle commune des repas et la télévision.
Et quand passe un jeune dans les couloirs, leurs regards s'attardent et semblent dire : "je fus que que tu es, tu seras ce que je suis..."

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7 août 2019 3 07 /08 /août /2019 12:13
On the road again : les faubourgs

Les faubourgs sont effrayants : les mêmes zones commerciales avec les mêmes magasins. Et toutes ces affiches publicitaires qui dénaturent les entrées des villes. Aucune envie d’y rentrer, prendre les rocades et s'enfuir.
J' ai l'impression qu'on aime la laideur en rentrant dans les villes. Mis à part des panneaux annonçant fièrement " ville fleurie" ou " capitale mondiale- rien que ça- de ceci ou cela", on entre dans les villes par la douleur du visuel, première impression de déjà vu, de déception sauf pour ceux qui aiment seulement ce qu’ils connaissent.
Après les zones commerciales, restent encore avant la ville elle-même, des pavillons , des jardins ouvriers, des quartiers qui vieillissent mal à force de s'éloigner du centre, de là où tout se passe.
Il y pousse des panneaux de bois géants qui promettent "Ici bientôt, votre nouvelle résidence de luxe sécurisée".
 

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2 août 2019 5 02 /08 /août /2019 12:07
On the road again : l'auto-stop

Il n’y a plus d’auto-stoppeurs. Depuis l’arrivée des plateformes payantes, on a peu l’occasion d’offrir sa compagnie gratuitement. Tout devient une relation de fric. Mais ce n’est pas parce que je paye, que la conduite sera meilleure. Peut-être est-ce un moyen de ne rien devoir… Plus de possibilité d'offrir gratuitement. Peut-être qu'elle est  là cette nouvelle idéologie : être ce que l'on paye, N'être qu'un consommateur.
J'en ai fait du stop, moi, quand j'étais jeune... "inconscient" , ma mère me trouvait inconscient de rentrer dans la voiture d'inconnus. C'était plutôt drôle, sauf quand il pleuvait et que tu restais sous la flotte , pouce tendu et yeux baissés sur l’asphalte trempé.
Et puis , il y avait cette histoire, cette légende : cette femme que tu prenais  en stop et qui s'évanouissait dans le virage où elle avait trouvé la mort.
Une nuit, en rentrant de boite, avec un ami, je tombais de fatigue. Envie de m'arrêter sur le bas-côté, dans un de ces anciens virages reconvertis en parking pour caravanes en bout de souffle l'été. " Tu es fou, il y a la Dame Blanche qui rode !"
Nous avons mis la musique à fond pour se sentir moins seul, épiant tout mouvements suspects dans les phares, accélérant même pour nous en sortir au plus vite.

 

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26 juillet 2019 5 26 /07 /juillet /2019 16:05
On the road again : les chemins de traverses

Prendre les petites routes après avoir ouvert une carte. Dépliée sur le siège passager, elle occupe tout l’espace et je dois reconnaître que je ne sais pas lire cette carte. Je fais confiance au gps, je le laisse me perdre.
Je traverse des hameaux déserts, des places minuscules autour de fontaines font office de parking, de lieu de rencontre, des villages un peu plus importants, certains endormis dans la chaleur.
Quelques personnes dévisagent ma voiture à mon passage. Je ne sais pas si j’envie de cette vie loin de tout ou si je suis angoissé d’être obligé de bien m’entendre avec le peu de voisins qui y résident. Je trouve cette route reposante.

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19 juillet 2019 5 19 /07 /juillet /2019 12:05
On the road again : sur l'autouroute

Il y a trop de monde, trop de vitesse. Ça finit par tanguer comme un navire en pleine perdition. Des voitures zigzaguent , doublent par la droite, klaxonnent. L’autoroute m’emmerde, c’est plein de péquenots qui se croient sur un circuit de Formule1. Tout va trop vite, c'est un mouvement unique dans une direction, un entonnoir avant de suffoquer.
Prochaine sortie, j'enquille sur une nationale ou des petites départementales. J'ai besoin de verdure, l'asphalte me fait broyer du noir.

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11 juillet 2019 4 11 /07 /juillet /2019 16:50
On the road again : Prise d'autoroute

L’autoroute de déroule en plaie béante de goudron dans la nature. Quelques lumières déjà s’allument dans des hameaux ou des fermes plus ou moins proches. Les lumières dessinent le paysage, on devine, tout juste.
Le jour vient, une brume légère couvre l'asphalte. Il y a un silence dans l’habitacle inhabituel et quelque chose qui ressemble à de l’impatience mêlée à de la joie.
Et au fur et à mesure des heures, je m’aperçois que je ne suis pas le seul à avoir eu cette idée . Le soleil commence à écraser l'autoroute, il y a de plus en plus de monde. Qu'est ce que je fous là, moi...

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