Je ne sais pas si Jordan l'an prochain fera sa rentrée scolaire , avec tout ce qui s'est passé ces derniers temps, il serait bon pour lui qu'il s'éloigne.
S'arrêter un peu, sortir de la voiture, se dégourdir les jambes.
Le capot est chaud, je transpire, le dos de mon polo est trempé. Encore des kilomètres, de la route, de villages, des villes à traverser. C'est quand qu'on arrive ?
En fin d'après-midi, les routes se font familières, la fin du parcours est proche, la fatigue diminue .
Les panneaux routiers indiquent que je ne suis plus très loin.
Enfin mon village apparaît au détour d'un virage.
Puis c'est le chemin qui s'engage vers la maison de mes parents. Je klaxonne, heureux d'arriver.
On me demande si j'ai bien roulé, je dis que tout c'est bien passé même si le temps m'a paru long, pas envie de culpabiliser. Je suis le héros du jour, celui qui revient. On s'attarde sur la terrasse, je raconte ma route, on me donne des nouvelles de chacun et la soirée s'entame sur la joie d'être arrivé.
Penser déjà au retour...
thiefaine erre humanul est - Google Search
Please click here if you are not redirected within a few seconds. Oct 5, 2009 · Chanson de Thiéfaine tiré de l'album " Météo Für Nada " en 1986 !Duration: 4:37 Posted: Oct 5, 2009 Mar 15, 201...
https://www.google.com/search?q=thiefaine+erre+humanul+est&ie=utf-8&oe=utf-8&client=firefox-b
Il y a toujours deux trois ados qui traînent dans les patelins dans les abris-bus.
Scooter à proximité, pas de casque, musique à fond et parfois bière en main. « On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans » écrivit Rimbaud, mais qu’est ce qu’on s’ennuie !
A l’age où on peut imaginer que tout est possible, se voir réduit à regarder les voitures passer et loin de l’idée qu’on se fait de l’aventure. L'été se joue de petit drame pu de grandes histoires d’amitiés, d'amour. Mais la chaleur agit comme une chape de plomb, rien ne va, projet en l'air de fuite, partir le plus loin de ce patelin...
Et portant plus tard, bien plus tard, on se remémorera ses moments où rien ne se passe comme merveilleux, pas de nostalgie non, mais le regret de l’insouciance.
Jean-Jacques Goldman - Long Is the Road (Américain) (Clip officiel)
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Il n’y a plus de vieux sur les bancs dans les centres ville : les Ehpad sont tous situés à l’extérieur. On préfère construire en périphérie du neuf que de rénover de l'ancien pour maintenir un lien social et donc humain.
C’est à croire que la vieillesse est une maladie honteuse .
Plus de vieux dans les jardins qui gardent un œil sur les enfants pendant que les mères papotent entre elles, on ne leur laisse même plus déambuler lentement, fatigués, dans les rues. Enfermées et alités dans les hôpitaux, ils passent le temps entre la salle commune des repas et la télévision.
Et quand passe un jeune dans les couloirs, leurs regards s'attardent et semblent dire : "je fus que que tu es, tu seras ce que je suis..."
Les Charlots- Sur la route de Pen'Zac
Les Charlots - Caf' Conc' Charlots (1968) Sur la route de Pen'Zac (Georgius; Tremolo)
Les faubourgs sont effrayants : les mêmes zones commerciales avec les mêmes magasins. Et toutes ces affiches publicitaires qui dénaturent les entrées des villes. Aucune envie d’y rentrer, prendre les rocades et s'enfuir.
J' ai l'impression qu'on aime la laideur en rentrant dans les villes. Mis à part des panneaux annonçant fièrement " ville fleurie" ou " capitale mondiale- rien que ça- de ceci ou cela", on entre dans les villes par la douleur du visuel, première impression de déjà vu, de déception sauf pour ceux qui aiment seulement ce qu’ils connaissent.
Après les zones commerciales, restent encore avant la ville elle-même, des pavillons , des jardins ouvriers, des quartiers qui vieillissent mal à force de s'éloigner du centre, de là où tout se passe.
Il y pousse des panneaux de bois géants qui promettent "Ici bientôt, votre nouvelle résidence de luxe sécurisée".
Bill Deraime - assis sur le bord de la route
A mon avis le plus grand (par la taille et par le talent) Blues man français qu'on ne voit jamais dans les médias ! Pauvre France ! ...ah quoique ...je viens de voir une video ou il est en duo avec
Il n’y a plus d’auto-stoppeurs. Depuis l’arrivée des plateformes payantes, on a peu l’occasion d’offrir sa compagnie gratuitement. Tout devient une relation de fric. Mais ce n’est pas parce que je paye, que la conduite sera meilleure. Peut-être est-ce un moyen de ne rien devoir… Plus de possibilité d'offrir gratuitement. Peut-être qu'elle est là cette nouvelle idéologie : être ce que l'on paye, N'être qu'un consommateur.
J'en ai fait du stop, moi, quand j'étais jeune... "inconscient" , ma mère me trouvait inconscient de rentrer dans la voiture d'inconnus. C'était plutôt drôle, sauf quand il pleuvait et que tu restais sous la flotte , pouce tendu et yeux baissés sur l’asphalte trempé.
Et puis , il y avait cette histoire, cette légende : cette femme que tu prenais en stop et qui s'évanouissait dans le virage où elle avait trouvé la mort.
Une nuit, en rentrant de boite, avec un ami, je tombais de fatigue. Envie de m'arrêter sur le bas-côté, dans un de ces anciens virages reconvertis en parking pour caravanes en bout de souffle l'été. " Tu es fou, il y a la Dame Blanche qui rode !"
Nous avons mis la musique à fond pour se sentir moins seul, épiant tout mouvements suspects dans les phares, accélérant même pour nous en sortir au plus vite.
Michel Fugain "Une belle histoire" | Archive INA
Abonnez-vous http://bit.ly/inachansons 20 juin 1972 Michel FUGAIN et le BIG BAZAR chantent " Une belle histoire". Générique au début de la chanson Émissions TV, Archive tv, Archive television, ...
Prendre les petites routes après avoir ouvert une carte. Dépliée sur le siège passager, elle occupe tout l’espace et je dois reconnaître que je ne sais pas lire cette carte. Je fais confiance au gps, je le laisse me perdre.
Je traverse des hameaux déserts, des places minuscules autour de fontaines font office de parking, de lieu de rencontre, des villages un peu plus importants, certains endormis dans la chaleur.
Quelques personnes dévisagent ma voiture à mon passage. Je ne sais pas si j’envie de cette vie loin de tout ou si je suis angoissé d’être obligé de bien m’entendre avec le peu de voisins qui y résident. Je trouve cette route reposante.
Il y a trop de monde, trop de vitesse. Ça finit par tanguer comme un navire en pleine perdition. Des voitures zigzaguent , doublent par la droite, klaxonnent. L’autoroute m’emmerde, c’est plein de péquenots qui se croient sur un circuit de Formule1. Tout va trop vite, c'est un mouvement unique dans une direction, un entonnoir avant de suffoquer.
Prochaine sortie, j'enquille sur une nationale ou des petites départementales. J'ai besoin de verdure, l'asphalte me fait broyer du noir.
Charles Trenet - Route nationale 7
Buy on iTunes: Taken from Various Artists " Petite géographie de France en 158 chansons " Extrait de Various Artists " Petite géographie de France en 158 chansons " Production: | Marianne Melodie
L’autoroute de déroule en plaie béante de goudron dans la nature. Quelques lumières déjà s’allument dans des hameaux ou des fermes plus ou moins proches. Les lumières dessinent le paysage, on devine, tout juste.
Le jour vient, une brume légère couvre l'asphalte. Il y a un silence dans l’habitacle inhabituel et quelque chose qui ressemble à de l’impatience mêlée à de la joie.
Et au fur et à mesure des heures, je m’aperçois que je ne suis pas le seul à avoir eu cette idée . Le soleil commence à écraser l'autoroute, il y a de plus en plus de monde. Qu'est ce que je fous là, moi...
Eddy Mitchell "Sur la route de Memphis" | Archive INA
Abonnez-vous http://bit.ly/inachansons 29 janvier 1977 Eddy MITCHELL chante "Sur la route de MEMPHIS" accompagné par son groupe Le ZOU. Émissions TV, Archive tv, Archive television, tv replay liv...