Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
13 juillet 2020 1 13 /07 /juillet /2020 06:20
Les murs ont la parole : Tout le monde déteste le travail ( Nantes 2019)

A force de vouloir trop briller, on finit par s'aveugler de son propre orgueil.
Chaque entreprise engendre un petit monde où règne les combats les plus vils , les plus lâches et les plus inutiles  qu'on puisse imaginer. Je ne crois pas à cet élan , cet enthousiasme que certains essayent de me faire adhérer pour se faire bien voir de la direction en espérant se faire remarquer. Il n'y a pas de cause commune dans une entreprise si ce n'est recevoir son salaire en fin de mois. Ceux qui croient avec ferveur à l'entreprise ne font que projeter leur ego et leur frustration de n'être pas à la place du patron. La course à la réussite manque de pudeur, elle sent le le vide d'une vie en manque d'affection ou de plénitude. En règle générale, les ambitieux n'écoute que l'écho de leur voix qu'ils aiment écouter sans cesse. Il n'y a aucune générosité dans l'ambition. 
Il faut être maladroit, douter, ne pas oser, ce sont les ombres qui donnent du relief à un homme.

Partager cet article
Repost0
13 juillet 2020 1 13 /07 /juillet /2020 06:00
Les murs ont la parole : Skate Park ( Nantes 2019)

Comment ne pas penser à "Ken Park" de Larry Clark en regardant cette photo ?
Un  Skate Park au bord du pont, les ados s'y défient, plus loin, des jeunes font de la musculation, un bar monté comme un échafaudage, tout en acier, fait face au fleuve. Je me demande si on s’américanise ou si c’est dans l’évolution des villes de se ressembler. Imaginons, dans un futur proche, des villes impersonnelles, des villes interchangeables, où que nous soyons, nous retrouverions nos habitudes, nos manières de vivre. Des villes et des vies sans personnalités.

Au delà de ce constat, c'est l'américanisation de la société qui m'inquiète car nous avons commencé par céder une partie de notre vocabulaire à l'anglais alors que notre langue est si variée et riche. Nous parlons de "cluster" par exemple à la place de "foyer" par exemple. Peu à peu nous empruntons aux séries américaines des tics de langage pris comme "scènes de crimes" à la place de "lieu du crime", bientôt, on demandera à la police si elle a un mandat du procureur . Le fonctionnement de la société passe par la fiction télévisuelle et est entrée dans notre mode de pensée. Un jour viendra , on pensera que la prise de la Bastille fut le 4 Juillet  !

Représentation également de ce que doit être le parcours des jeunes calqué sur celui des Etats Unis avec ses dérives.

Et toujours ces ces clichés sur ce que doit être un garçon, apprentissage d'une virilité obsolète.

 

Partager cet article
Repost0
11 juillet 2020 6 11 /07 /juillet /2020 10:05
Les murs ont la parole  : vestiges de 81

 

Il s’efface avec le temps ce slogan peint en blanc en 1981 sur un mur du village d'Orsan. C’est un vestige. Peut-être qu’un jour, on ne saura plus qui était mentionné par ces lettres qui résistent au temps.
On dit souvent qu'il n'y a plus de démocratie, que la politique est une supercherie. Je me suis éloigné des discours car je n'ai plus trouvé
d’enthousiasme mais des postures et de la radicalité dans les propos , pas de leader qui offre de perspectives. Mais je finis par croire que c'est moi qui n'ai pas su  évoluer avec le temps, que je regarde le monde actuel avec les problématique d'avant. Mais d'avant quoi exactement ?   Y'a t-il encore des idéologies pour le bien commun et non des campagnes pour  des parcours personnel ? Le confort nous a rendu indolent et nous avons sacrifié au consumérisme notre part de citoyenneté
Si nous pensons qu'il ne reste plus des champs à conquérir, il faut rester vigilant pour ce que nous avons ne disparaisse pas.

Partager cet article
Repost0
8 juillet 2020 3 08 /07 /juillet /2020 15:10
Du coup, c'est l'étè !

Bon, nous y voici, l'été est arrivé avec le déconfinement, les vacances peuvent enfin commencer . Je reviens d'un périple à travers la France ces trois dernières semaine et j'ai beaucoup échangé avec des personnes
différentes.Tous m'ont raconté leur expérience du confinement, aucun ne m'a parlé de changement dans ses habitudes depuis le retour à la normale. D'où ma perplexité sur ce monde d'après que l'on a vanté et qui ressemble à la France d'avant.
Mis à part des initiatives locales qui vivotent , j'ai remarqué une reprise au minima : des restaurants qui avec du personnel réduit, des magasins en attente de réassort , des entreprises qui mettent du personnel en vacances obligatoires. Je n'ai aucune compétence économique, donc je m'abstiendrais de commentaires, attendons de voir la rentrée de septembre. Pour le reste, l'élan collectif du "plus jamais comme avant",n'a pas résisté aux frustrations ressenties : il y a une idée d'enfant privé injustement de dessert et qui veut se venger de ses parents.
L'été sera donc un formidable laboratoire dans lequel se dessinera la rentrée.
Mon blog , comme chaque année dans cette période, part en vacances et vous laisse avec des posts thématiques. Cette année ce sera "Les murs ont la parole" .....
Bel été à vous tous et vous toutes, on se retrouve à la rentrée avec un nouveau roman, Boutique Hôtel, dont je vous parlerai prochainement.
 

Partager cet article
Repost0
27 juin 2020 6 27 /06 /juin /2020 11:06
Entendu à la station de tram

Un jeune, costard sombre et baskets blanches, attend le tram en étant au téléphone :

- Moi, tu vois, dans le porno, c'est plutôt le narratif qui m'intéresse, la rencontre improbable, l'incongruité de l'histoire. Tu vois quoi, parce que, le reste, c'est plutôt sportif

- (.....)

- Ouais, t'as raison : après, c'est soit pour les pros du yoga, les mecs souples, soit style marathonien pour tenir le rythme sur la distance, pas pour moi.... Et en plus, j'suis célibataire !

Partager cet article
Repost0
12 juin 2020 5 12 /06 /juin /2020 09:35
De la violence, faisons table rase

La réaction antiraciste et anti-violence suscitée par George Floyd, déboulonne les icônes dans le monde entier et déclenche une chasse qui va jusqu'à l'absurde. Faire preuve de violence contre la violence, n'est qu'une autre forme de violence. Toute forme de violence , même légitimée, est une violence, on remplace l'opprimé par l’oppresseur, mais le geste dans les faits est identique. Il n'y a aucune différence entre la matraque du Crs qui sabbat sur le manifestant que le pavé du manifestant jeté sur le Crs. Ceci est du réel, pas une forme de jugement moral ou éthique.
Faire du passé table rase, ce n'est pas éradiquer les sources du mal, c'est simplement oublier, mettre un voile sur un passé qui dérange et qui dans la tentative d'être oublié, ne sera jamais digéré. Je n'ai jamais cru aux marches blanches qui hurlent " Plus jamais ça" , aux émotions collectives tant qu'il n'y a pas de prise de conscience individuelle après que l'émotion soit passée. Retirer "Autant en emporte le vent" d'un catalogue, est une forme de politiquement correct qui dessert le combat anti-raciste et conforte ses détracteurs.
Je préfère lire James Baldwin qui répétait qu'il n'écrivait pas pour "les noirs mais pour les êtres humains", ou lire encore les lettres de Bukowski qui répondant à une journaliste outrée par ses écrits, lui écrivait que " ce n'est pas parce que j'écris sur un viol que j'ai des envies de viol, mais que simplement, cela existe, et tant pis si ça vous choque".  Le racisme existe, la violence existe, les bannir pour ne pas être choqué ne résoudra jamais le problème du racisme ni de la violence. Il faut puiser en nous et reconnaître l'altérité de l'autre.

 

Partager cet article
Repost0
6 juin 2020 6 06 /06 /juin /2020 16:46
Zemmour a la vieillesse aigrie, raison de plus pour lire Toni Morrison

Zemmour a la vieillesse aigrie, sentant que le monde évolue sans lui, il s'entête dans le posture du pingre qui ne veut rien lâcher et qui préfère être enterré avec son maigre magot plutôt que d'en faire profiter des héritiers. Mais là où le raciste s'exprime, l'intellectuel qu'il se réclame , commet une grave erreur : ce ne sont pas " les blancs qui s’agenouillent devant un noir " (sic à la tv) mais ce sont des citoyens  qui souhaitent que le statut de victime soit reconnu .
Le racisme, prend racine dans la déshumanisation de l'autre, celui qui  est différent n'est plus un être à part entière mais un élément d'une entité supposée et fantasmée, alimentée au quotidien de peur et du déni . Zemmour n'a pas vu que les privations et les frustrations vécues ces derniers mois ont permis l’émergence d'une nouvelle façon d'envisager le monde :  un sentiment de participer à une Histoire commune au delà de la couleur de peau, des classes sociales ou d'appartenances à des religions. C'est peut-être ce sentiment-là qui vient d'éclore un peu partout : une forme de solidarité après des efforts consentis. 

On ne peut pas laisser le monde d'avant reprendre ses droits après avoir exigé des efforts de chacun au nom de l'intérêt commun et d'un autre avenir.

Zemmour a la vieillesse qu'il mérite au fond, laissons le avec son monde qui nous ne ressemble plus. Heureusement , nous pouvons encore lire Toni Morrison qui écrivait :  "Le racisme peut bien porter un nouvel habit, s'acheter une nouvelle paire de bottes, mais ni  le fascisme, son jumeau succube, ni lui ne sont nouveaux ni ne peuvent créer quoi que ce soit de nouveau. Le racisme ne peut que reproduire l'environnement qui conforte sa propre santé : la peur, le déni et une atmosphère dans laquelle ses victimes ont perdu la volonté de se battre.

Partager cet article
Repost0
2 juin 2020 2 02 /06 /juin /2020 08:09
Crise ( notes brouillon)

Il n'y a aucun gagnant dans le rapport de force dans un couple. Il y a
des cœurs maladroits, des gestes brusques, des sautes d'humeur qui
provoquent des séismes chez l'autre.
Et personne ne veut céder, celui
qui joue, celui qui résiste, chacun cherche en l'autre les raisons de
légitimer son jeu ou sa résistance. Personne ne gagne vraiment. Vivre à deux , ne devrait jamais être un piège, on devrait toujours garder en
soi une pincée d'originel, cette période magique du plaisir d'âtre avec
l'autre, se réjouir de l'autre.
Vivre à deux ne devrait jamais être un
abîme, ne jamais ressasser , le pas lourd et traînant dans la rue, le
mantra de l'échec : mais putain, comment en est-on arrivé là ?
 

Partager cet article
Repost0
31 mai 2020 7 31 /05 /mai /2020 09:14

Partager cet article
Repost0
23 mai 2020 6 23 /05 /mai /2020 16:26
Entendu dans la tram

Deux collègues de travail parlent de leur retour dans leur entreprise :

-Tu sais quoi ? Depuis mon retour, j'ai une touche avec Carole !
-Carole ? La fille qui faut toujours la gueule ?
-Ben ouais, moi, elle ne me fait pas la gueule, elle me sourit en mode  "timide" tu vois
-Euh... elle porte un masque quand tu la croises ?
-Ben ouais, j'vois pas pas le rapport.
-Laisses tomber...

Partager cet article
Repost0